Le premier président de la Namibie, le Dr Sam Shafiishuna Nujoma, a été honoré par des personnalités politiques et des diplomates ghanéens pour son rôle déterminant dans l’indépendance de son pays et dans les luttes de libération du continent africain.
Selon un rapport du Daily Graphic, un mémorial a été organisé par le Haut-commissariat de Namibie au Ghana en l’honneur de l’ancien président Dr Sam Shafiishuna Nujoma, décédé le 8 février à l’âge de 95 ans. L’événement a réuni plusieurs dignitaires, dont l’ancien président ghanéen John Agyekum Kufuor, l’ancienne première dame Nana Konadu Agyeman-Rawlings, le ministre des Affaires étrangères Samuel Okudzeto Ablakwa, Samia Nkrumah, la fille du premier président du Ghana, le journaliste chevronné Kwesi Pratt Jr, et le président du Parlement, Alban Kingsford Sumana Bagbin.
Dans son hommage, l’ancien président John Agyekum Kufuor a salué la mémoire d’un leader dont le courage et la vision ont profondément marqué l’histoire de la Namibie et du continent africain.
« Le Dr Nujoma était bien plus qu’un homme politique ; il incarnait la résilience et le sacrifice. En tant que premier président de la Namibie, il a guidé son pays nouvellement indépendant vers la stabilité et l’espoir. Son engagement pour la justice et l’unité a résonné bien au-delà des frontières namibiennes », a déclaré M. Kufuor.
Il a également rappelé qu’en 2004, il avait décerné au Dr Nujoma la plus haute distinction du Ghana, le Compagnon de l’Ordre de l’Étoile du Ghana, en reconnaissance de son combat pour la liberté et l’émancipation du continent.
De son côté, Samia Nkrumah a souligné les liens historiques entre le Ghana et le mouvement de libération namibien.
« J’ai eu l’honneur de rencontrer le Dr Nujoma en 2010 lors de sa visite au Ghana. Il m’a parlé avec passion de sa première rencontre avec mon père, Kwame Nkrumah, lors de la Conférence des peuples africains. Cette réunion, qui a rassemblé des combattants de la liberté de tout le continent, a eu un impact profond sur lui », a-t-elle raconté.
Elle a également mis en avant le rôle du Ghana dans le soutien aux mouvements de libération en Afrique australe, notamment à travers le plaidoyer diplomatique, le soutien médiatique et l’aide logistique.
« Le Ghana a œuvré aux Nations unies pour l’adoption de résolutions favorables aux peuples encore sous domination coloniale. Cette solidarité a été un facteur clé du succès des luttes de libération », a-t-elle ajouté.
En reprenant la célèbre phrase « Nkrumah ne meurt jamais », elle l’a étendue au Dr Nujoma :
« Il ne s’agit pas seulement de l’homme, mais des idéaux et des principes qu’il défendait. Sam Nujoma ne meurt jamais. Son courage et sa détermination restent vivants et continueront d’inspirer l’unité et le progrès de l’Afrique. »
GIK/fss/te/Sf/APA