L’Éthiopie a connu une hausse notable des prix d’une série de biens de consommation, en dépit de la mise en œuvre de réformes macroéconomiques par le gouvernement d’Addis-Abeba.
Malgré les réformes annoncées le 28 juillet 2024, qui ont permis au pays de passer d’un système de taux de change fixe à un taux de change basé sur le marché, l’inflation demeure, notamment sur denrées de première nécessité.
Conséquence des réformes entreprises, la valeur du birr éthiopien a chuté, le dollar américain dépassant désormais 100 birrs éthiopiens, alors que le taux précédent était d’environ 57 birrs.
Cependant, les prix de certains produits, en particulier les produits importés et les produits domestiques de première nécessité tels que l’huile, le sucre et l’oignon avaient considérablement augmenté.
Ce changement radical dans l’évaluation de la monnaie a eu un impact profond sur le coût de la vie, incitant le gouvernement à sévir contre les entreprises accusées de hausses de prix et de thésaurisation.
Un bidon de cinq litres d’huile de cuisson, qui coûtait auparavant 900 birrs, se vend aujourd’hui à 1 500 birrs. De même, le prix du sucre, qui était de 100 birrs par kilogramme, a atteint 120 birrs.
Face à cette flambée des prix, le gouvernement a pris des mesures répressives à l’encontre des entreprises accusées d’exploiter la situation.
Le bureau du commerce d’Addis-Abeba a déclaré qu’il avait fermé ses portes et que 87 commerçants avaient été traduits en justice pour avoir imposé des hausses de prix injustifiées et avoir accumulé des marchandises sous couvert de la réglementation relative à la gestion des devises étrangères.
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