Le président nigérian Bola Tinubu a appelé à des réformes audacieuses au sein du Conseil de sécurité des Nations unies (Onu) et à ce que le Nigeria et d’autres pays africains se voient accorder des sièges permanents au Conseil de sécurité.
S’adressant aux dirigeants mondiaux lors du débat général de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) en cours au siège de l’Onu à New York, aux Etats-Unis, mardi, Tinubu a déclaré qu’il était impératif pour l’Onu de renforcer sa pertinence et sa crédibilité dans un monde en évolution rapide.
Représenté par le vice-président Kashim Shettima, le dirigeant nigérian a appelé les dirigeants mondiaux à se réengager en faveur du en approfondissant les relations entre les États membres de l’Onu conformément aux principes d’inclusion, d’égalité et
de coopération.
C’est, selon lui, la garantie la plus sûre d’une action mondiale face aux défis existentiels auxquels la communauté internationale est confrontée.
Le Président Tinubu, qui est également le Président de l’Autorité des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a déclaré : « Certains membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies ont donné des indications encourageantes, bien que timides, de soutien à la question de la réforme du Conseil. Nous saluons ce changement de ton et appelons à une accélération de la dynamique du processus. Le Conseil de sécurité devrait être élargi, dans les catégories de membres permanents et non permanents, pour refléter la diversité et la pluralité du monde. Nous soutenons pleinement les efforts du Secrétaire général Guterres à cet égard ».
« L’Afrique doit bénéficier du respect qu’elle mérite au Conseil de sécurité. Notre continent mérite une place dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité, avec les mêmes droits et responsabilités que les autres membres permanents », a-t-il dit.
Il a dénoncé la descente abrupte vers la singularité et le nationalisme qui, selon lui, sapent la quête d’une résolution pacifique et collective des défis mondiaux tels que le terrorisme, le changement climatique, la pauvreté, les crises alimentaires, l’hyperinflation, la prolifération nucléaire et le fardeau écrasant de la dette, entre autres.
Le dirigeant nigérian a rappelé aux dirigeants mondiaux que les Nations Unies défendent le multilatéralisme, qui représente l’inclusion, ancré sur le trépied de la paix, du développement durable et des droits de l’homme.
Il s’est inquiété des principaux objectifs de l’ONU et de la manière dont elle pourrait maintenir la pertinence et la résilience de l’organisme mondial, notant que les piliers de l’organisation risquent d’être brisés par les principes d’inclusion, d’égalité et de coopération qu’elle défend.
Selon lui, « aujourd’hui, ces piliers de notre organisation sont menacés. Ils risquent d’être brisés par la poursuite incessante des priorités nationales individuelles plutôt que par les besoins collectifs des nations qui sont réunies ici aujourd’hui.
GIK/fss/Sf/te/APA