Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’ouverture du procès pour viols et menaces de mort opposant la jeune masseuse Adji Sarr et Ousmane Sonko alors que des doutes planent toujours sur la présence du farouche adversaire de Macky Sall à la chambre criminelle du tribunal de Dakar.
Le Quotidien indique qu’Ousmane Sonko réitère sa « désobéissance judiciaire » parce que « absent à son procès ce matin » contre la jeune masseuse Adji Sarr, qui poursuit le maire de Ziguinchor (sud) pour viols et menaces de mort. Toutefois, le journal fait savoir que « le leader de Pastef n’avait pas quitté Ziguinchor hier dans la soirée ». Autour de son domicile, des dizaines de jeunes partisans, qui lui servent de bouclier depuis la semaine dernière, continuent de veiller au grain pour éviter une éventuelle exécution « d’ordonnance de prise de corps » que pourrait décider le juge à l’encontre de leur leader.
Malgré tous ces risques, Walf Quotidien note que « Sonko snobe encore la justice » dans ce procès qui risque de se transformer en « long feuilleton judiciaire » en dépit d’un « calme précaire à Ziguinchor ». « Attendu à la barre de la chambre criminelle de Dakar, Ousmane Sonko a décidé, d’après des sources dignes de foi, de ne pas comparaître tant que les conditions qu’il a posées ne sont pas remplies », souligne le journal.
Pour L’Observateur, l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages a de « la Sweet dans les idées », allusion au salon de massage dakarois qui employait Adji Sarr et où elle aurait subi les présumés sévices sexuels de la part de l’homme qui est considéré comme le leader de l’opposition à Macky Sall. Le journal note que « le leader de Pastef est toujours constant dans sa ligne de défense : respect de ses conditions ou boycott ».
Cette position statique place « Sonko face à son destin », d’après Sud Quotidien, soulignant que « Pastef réitère son droit à la résistance » malgré la tenue de cette audience spéciale à la chambre criminelle du tribunal de Dakar. « Prévue à la salle 4 du palais de justice, cette audience va opposer quatre parties : le ministère public et la plaignante Adji Sarr contre Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage accusée du délit d’incitation au viol et complicité de viol », rappelle le journal.
« Après deux ans de débats et de plaidoiries sur la place publique, les différentes parties dans cette affaire qui a déjà provoqué la mort de 17 personnes au Sénégal depuis mars 2021 vont pouvoir enfin s’affronter devant le juge Moustapha Fall, président du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, qui a remplacé son collègue Hippolyte Anquêdiche Ndèye », soupire le quotidien privé.
Bés Bi s’attend à un « procès XXL » qui provoque à Ziguinchor, la ville dont Ousmane Sonko est le maire, un « blocus continu jusqu’à la veille de l’audience », ce mardi. La présence du leader de Pastef est « incertaine ». Mais, précise un spécialiste, « même sans être condamné, son absence le privé d’éligibilité » pour la présidentielle de février 2024, cette élection qui cristallise les attentions depuis plusieurs mois dans un contexte où le président sortant, Macky Sall, ne s’est pas encore prononcé s’il va oui ou non présenter une troisième candidature controversée pour une bonne partie de l’opinion.
Le Soleil s’intéresse de son coté au « plaidoyer du Premier ministre », Amadou Ba, pour la « promotion de l’emploi des jeunes » à l’occasion du deuxième Salon de la jeunesse, de l’emploi et de la mobilité ouvert hier à Dakar. Pour réaliser cet objectif, « il faut investir dans l’éducation et la formation (…). En encourageant l’innovation et la diversification économique, nous pourrons offrir des opportunités concrètes aux jeunes de nos pays », a indiqué le chef du gouvernement sénégalais.
En football, Stades explique la « réussite du football sénégalais sous Augustin Senghor », le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Les cinq trophées de la Confédération africaine de football (Caf) remportés entre, 2022 et 2023, par les sélections sénégalaises sont en effet « la rançon de la stabilité et de la patience ». Pour le quotidien sportif, le Sénégal a réalisé « du jamais vu en Afrique » en réussissant la prouesse de décrocher « cinq étoiles » sur les compétitions continentales depuis février 2022.
ODL/ac/APA