Le Zimbabwe a officiellement aboli la peine de mort, une mesure saluée comme l’une des actions les plus progressistes en matière de droits de l’homme de l’histoire récente du pays.
Le président Emmerson Mnangagwa a signé le 31 décembre 2024 une loi qui commue les peines de tous les prisonniers du couloir de la mort en peines de prison. L’Union européenne a salué cette abolition, la qualifiant de progressiste et conforme aux tendances mondiales en faveur de l’abolition de la peine capitale.
« Avec cette étape historique, le Zimbabwe rejoint la majorité des pays du monde ayant aboli la peine capitale », a déclaré l’UE dans un communiqué dimanche soir.
Elle a ajouté : « La peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et constitue une peine cruelle et inhumaine, représentant un déni inacceptable de la dignité et de l’intégrité humaines. »
Elle a noté qu’il n’existe aucune preuve convaincante montrant qu’elle a un effet dissuasif sur la criminalité, tandis que toute erreur judiciaire est irréversible.
L’Union européenne a appelé le Zimbabwe à franchir une nouvelle étape en supprimant la disposition permettant la réintroduction temporaire de la peine de mort pendant un état d’urgence publique.
« L’Union européenne s’oppose fermement à la peine de mort dans tous les cas et toutes les circonstances et continuera à œuvrer pour son abolition dans les pays où elle est encore en vigueur. »
Le Zimbabwe a maintenu un moratoire sur la peine de mort depuis la dernière exécution en 2005.
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