Pour cette année, la croissance économique au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) devrait s’établir à 6,3 % contre 6,0 % en 2024, annonce la Bceao.
Le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) a tenu, le 20 décembre dernier à Bamako, sa quatrième session ordinaire de l’année 2024.
À l’issue de cette rencontre, les perspectives économiques de la région pour 2025 se révèlent prometteuses, selon un communiqué parvenu à APA ce jeudi.
Les ministres se sont félicités de la performance économique enregistrée en 2024, marquée par une croissance de 6,0% du PIB de l’Union, contre 5,3% en 2023.
Le Conseil a également relevé que « le taux d’inflation, en glissement annuel, est ressorti à 4,1% au troisième trimestre 2024, un niveau stable par rapport au trimestre précédent. »
Pour l’année 2025, le Conseil anticipe une accélération du rythme de croissance économique, avec un taux de 6,3%. Cette dynamique serait portée par « la bonne tenue des productions agricoles, extractives et manufacturières ainsi que par les activités commerciales et financières », a précisé le communiqué.
Le Conseil des ministres a adopté plusieurs décisions structurantes, notamment le budget des organes de l’Union pour l’exercice 2025, estimé à 149,6 milliards FCFA, soit une hausse de 5,3% par rapport à celui de 2024.
Ce budget inclut les activités initiales du Plan stratégique Impact 2030, visant à « accroître la performance de la Commission de l’Uemoa et l’impact de ses interventions sur les populations des États membres. »
Au titre des avancées réglementaires, le Conseil a adopté un nouveau règlement sur les relations financières extérieures des États membres de l’Union. Ce texte remplace celui de 2010 et tient compte « des mutations récentes de l’environnement économique mondial », renforçant ainsi l’adaptabilité des politiques économiques aux défis contemporains.
En matière de sécurité économique, le Conseil a approuvé l’adoption de l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) base 100 en 2023. Cet instrument deviendra, dès le 1er janvier 2025, la référence officielle pour mesurer l’inflation dans la zone Uemoa.
Par ailleurs, le Conseil a salué les efforts de mobilisation des ressources par les États membres et les a exhortés à poursuivre sur cette lancée. « Il est essentiel de renforcer les capacités internes et externes de financement pour garantir la stabilité économique et sociale de l’Union », a souligné le communiqué.
Le Conseil des ministres de l’Uemoa a conclu sur une note d’optimisme, réaffirmant l’engagement des États membres à travailler collectivement pour maintenir la dynamique de croissance économique et renforcer la résilience face aux défis globaux.
ARD/ac/Sf/APA