Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a mis un terme aux fonctions de Mohamed Chafik Mesbah, conseiller à la présidence chargé des affaires politiques, des relations avec la jeunesse, la société civile et les partis.
Le départ de Chafik Mesbah de la présidence algérienne s’inscrit dans le cadre d’une recomposition progressive du cercle rapproché de Tebboune.
Cette recomposition intervient dans un contexte où les relations franco-algériennes se sont fortement dégradées depuis la reconnaissance par Paris de la marocanité du Sahara. Sur le front africain, l’Algérie a abattu un drone malien près de sa frontière, provoquant une crise avec Bamako, Niamey et Ouagadougou. Ces tensions illustrent l’isolement croissant d’Alger dans la région.
La décision a été officialisée dans le Journal officiel n°22, marquant la fin d’un parcours au sommet de l’État pour cet ancien haut gradé de l’Armée nationale populaire.
Colonel à la retraite, politologue et écrivain, Chafik Mesbah a occupé plusieurs postes stratégiques, dont la direction de l’Agence algérienne de coopération internationale, créée en 2020. Ce rôle clé dans la mise en œuvre de la politique de coopération internationale algérienne l’avait placé dans l’entourage immédiat du chef de l’État.
Docteur en sciences politiques de l’Université d’Alger, Mesbah est également connu pour ses prises de position publiques, parfois critiques, notamment sur les rouages du pouvoir en Algérie.
Proche à une époque du général Toufik, ex-patron du renseignement militaire, il s’était exprimé en 2014 sur RFI à propos des tensions internes au régime sous Bouteflika.
AL/ac/Sf/APA