Comme annoncé lors de la campagne présidentielle, le « Projet » des nouveaux dirigeants sera bientôt mis en œuvre. Ce sera le Référentiel des politiques économiques et sociales 2025-2050, remplaçant le Plan Sénégal Émergeant (PSE).
Dans son programme de campagne, le président Bassirou Diomaye Faye promettait en mars dernier de faire du Sénégal « une nation juste, prospère, souveraine et ancrée dans des valeurs fortes ».
Le « Projet » des nouveaux dirigeants sénégalais, que leurs opposants qualifient d’utopique, sera bientôt mis en œuvre. Le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté, en effet, mercredi en Conseil des ministres, « l’agenda de validation du’nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales 2025-2050 et de ses déclinaisons en un Master Plan 2025-2034 et un Plan quinquennal 2025-2029 ».
Ce document est censé remplacer le Plan Sénégal émergent (PSE) de l’ancien président Macky Sall. Ce programme de gouvernance, mis en œuvre depuis 2014, deux ans après l’élection du président Sall, a permis de réaliser de nombreuses infrastructures dans les secteurs des transports, de la santé et du sport. Son candidat, Amadou Ba, lors de la dernière présidentielle, s’était engagé à axer sa gouvernance sur le PSE avant d’être battu au premier tour par Bassirou Diomaye Faye, le candidat soutenu par Ousmane Sonko, qu’il a nommé Premier ministre après sa victoire.
« Les différentes étapes du processus d’élaboration du Référentiel, en mettant en exergue les concertations menées notamment avec le secteur privé et la société civile pour recueillir leurs avis et commentaires sur les documents élaborés », seront également prises en compte, a souligné M. Sonko, précisant que ces documents seront soumis au président de la République en vue de leur adoption et publication.
Ce discours du chef du gouvernement sénégalais contredit les critiques de ses adversaires. Ils soutiennent que le « Projet » vanté depuis tant d’années par le leader du parti Pastef, désormais au pouvoir, n’était que du vent, alimentant leurs arguments par la vie chère, l’arrêt de certains travaux sur le domaine maritime national, le licenciement de personnels dans certaines agences publiques et la recrudescence de l’émigration irrégulière avec le dernier épisode tragique de Mbour.
Dans son programme de campagne, intitulé « Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère », le candidat Bassirou Diomaye Faye affirmait en mars dernier que la vision de son équipe « est de faire du Sénégal une nation juste, prospère, souveraine et ancrée dans des valeurs fortes ». « Cette vision prône la nécessité de trouver de nouvelles voies de développement économique et social du Sénégal, se fondant sur des valeurs telles que le patriotisme, le travail, l’éthique et la fraternité », assurait-il.
Après son élection, il a entrepris une série de réformes au niveau de la justice et des institutions, avec la récente dissolution de l’Assemblée nationale, promettant d’aller jusqu’au bout dans la reddition des comptes vis-à-vis des dignitaires de l’ancien régime, supposés s’être illicitement enrichis avec les biens publics.
ODL/Sf/ac/APA