À l’heure de l’ouverture de la 15e législature ce 2 décembre 2024, avec 130 sièges sur 165, le Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, s’installe en force à l’Assemblée nationale, marquant un tournant décisif dans le paysage politique sénégalais.
La première session ordinaire de la nouvelle législature sénégalaise s’ouvre ce lundi 2 décembre 2024, conformément au décret présidentiel du 28 novembre. Les 165 députés élus lors des élections législatives anticipées du 17 novembre siègent pour la première fois, dans un contexte marqué par la nette victoire du parti Pastef.
Selon les résultats définitifs proclamés par le Conseil constitutionnel, le Pastef a remporté 130 sièges sur les 165 de l’Assemblée nationale, obtenant ainsi une majorité absolue. Cette configuration donne au parti dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko une influence prépondérante sur les travaux parlementaires.
Takku Wallu Sénégal (Ensemble pour sauver le Sénégal), la coalition réunissant l’Alliance pour la République (APR) et le Parti démocratique sénégalais (PDS) sous la direction de Macky Sall, a obtenu 16 sièges. De son côté, Jam Ak Njerign (Paix et prospérité), dirigée par Amadou Ba, s’est vue attribuer 7 sièges. La coalition conduite par Barthélémy Dias, pour sa part, a remporté 3 sièges.
Par ailleurs, Macky Sall a annoncé sa démission de son mandat de député dans un message publié sur les réseaux sociaux le 29 novembre, rappelant un engagement antérieur. « Conformément à l’engagement que j’avais pris à ce sujet, je démissionnerai de mon mandat de député à l’ouverture de la prochaine législature, afin qu’il en soit tiré les conséquences de droit », a-t-il soutenu.
Le Conseil constitutionnel a souligné la transparence et le climat apaisé dans lequel s’est déroulé le processus électoral, renforçant ainsi l’image démocratique du Sénégal. Cette première session sera l’occasion pour la nouvelle majorité de commencer à mettre en œuvre ses priorités législatives.
AC/Sf/APA