Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la journée mouvementée de l’opposant Ousmane Sonko, poursuivi entre autres pour une affaire de diffamation et extrait de force de son véhicule à son retour du tribunal de Dakar.
Le Quotidien note que l’affaire Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko atterrit « sur un champ de gaz ». Le ministre du Tourisme et le tonitruant opposant, les deux protagonistes de cette affaire de diffamation portant sur la gestion des fonds d’un programme agricole du gouvernement lorsque M. Niang était ministre de la Jeunesse, étaient appelés à la barre du tribunal correctionnel de Dakar jeudi 16 février.
Après l’annonce du renvoi du procès au 16 mars prochain, le leader de Pastef a été « cueilli dans sa voiture » par les forces de l’ordre « et déposé chez lui » alors qu’il avait quitté le tribunal avec son convoi. Une situation qui a indigné plusieurs de ses partisans et certaines forces vives de la société sénégalaise.
« On s’approche dangereusement de la ligne rouge », a mis en garde Ousmane Sonko dans une déclaration faite la nuit chez lui. Toutefois, le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Sow, également responsable dans la coalition présidentielle, estime que « nous devons être dans des postures de combat ».
Mais Walf Quotidien, faisant le « récit d’une journée mouvementée », déplore des « violences inouïes (exercées) contre Sonko » par les policiers et gendarmes. « Extrait de force de son véhicule dont la vitre a été brisée par la police », le maire de Ziguinchor (sud) a été « gazé devant son domicile l’après-midi » lorsqu’il a voulu se rendre au siège de Pastef pour animer une conférence de presse sur les événements de la journée. Selon son avocat Ciré Clédor Ly, « nous allons tout droit vers des crimes ».
Sud Quotidien revient sur les « mille péripéties » du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko renvoyé au 16 mars après que « le bâtonnier (de l’ordre des avocats) a dicté la conduite au tribunal ». En effet, des avocats venaient de « nouvellement se constituer pour la défense du leader de Pastef ». Mais « sur la route du retour, M. Sonko a été embarqué par des éléments du Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) et déposé chez lui… comme au cinéma », décrit le journal.
Par la suite, les deux camps (Pastef et Alliance pour la République) ont fait « face aux médias pour vendre leur logique va-t-en-guerre ». Au même moment « des journalistes ont été arrêtés devant le domicile de Sonko pour avoir filmé des images dites +compromettantes », déplore le journal alors que la date de l’élection présidentielle est maintenant fixée « au 25 février 2024 ». Une date qui pose toutefois « des incertitudes » au vu de la tension politique en cours au Sénégal, souligne Walf Quotidien.
Si le président Macky Sall ne s’est pas encore prononcé sur une éventuelle troisième candidature à ce scrutin, Le Soleil revient dans un dossier sur le bilan du chef de l’Etat sénégalais à la tête de l’Union africaine (UA), entre février 2022 et février 2023. Selon le quotidien national, Macky Sall a « mis à profit son mandat pour porter et faire avancer de grands chantiers si chers à l’Afrique ».
ODL/ac/APA