L’ancien Premier ministre sénégalais, candidat aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, promet de combattre la vie chère et redonner espoir aux Sénégalais en misant sur un discours pacifiste et inclusif.
L’ancien Premier ministre Amadou Ba, 63 ans, dirige la liste de la coalition Jamm Ak Njarign, signifiant « paix et prospérité » en langue wolof, pour les élections législatives anticipées de dimanche prochain. Le candidat, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle avec 35,79% des voix, aspire à instaurer une cohabitation avec le régime du président Bassirou Diomaye Faye afin de soulager les ménages et redonner espoir à la population.
« Ensemble, nous devons lutter contre la vie chère qui compromet le bien-être de nos ménages. La sécurité, tant au plan physique qu’économique, est essentielle pour instaurer un climat de confiance et de prospérité. Le 17 novembre, choisissez le changement, choisissez la paix et la stabilité, choisissez l’espoir. Donnez-nous la majorité pour faire entendre notre voix collective et travailler ensemble à un Sénégal prospère et inclusif », a déclaré Amadou Ba lors de son premier enregistrement de campagne sur la chaîne nationale RTS, à la veille de l’ouverture de la campagne législative.
Dans sa liste, Amadou Ba a intégré plusieurs anciens membres de l’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall, également tête de liste de la coalition Takku-Wallu Sénégal (Ensemble pour sauver le Sénégal). La rupture entre les deux hommes n’est pas totale, puisqu’ils ont formé une inter-coalition dans les zones où l’une des listes de l’opposition est mieux placée, dans le but de contrer la liste de Pastef, le parti au pouvoir dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko.
Malgré les critiques récurrentes de Sonko sur sa gestion, incluant un appel à un débat public refusé par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Amadou Ba se distingue par sa maturité politique et esquive les attaques. La campagne électorale connaît en même temps des tensions. Mais le leader de la Nouvelle Responsabilité, le parti qu’il a fondé après la dernière présidentielle, tente de séduire les électeurs avec un discours pacifiste et porteur de promesses.
Bien que Sonko lui reproche son manque d’impact positif durant ses années au pouvoir, il répond de temps à autre, exhortant le chef du gouvernement, à l’égard duquel il rappelle souvent l’avoir enseigné à l’Ecole nationale d’administration (ENA), à réduire les discours et à mieux se concentrer sur ses tâches.
« Le 17 novembre 2024, nous avons un rendez-vous décisif, un moment crucial pour façonner notre destin commun. Les élections législatives représentent une opportunité unique pour exprimer vos aspirations et vos attentes. En nous confiant la majorité au parlement, vous nous donnerez le pouvoir d’agir, de porter vos intérêts. La relance de l’économie est une priorité absolue et le chômage des jeunes, une tragédie nationale », a affirmé Amadou Ba, espérant concrétiser les attentes des Sénégalais qu’il côtoie au cours de cette campagne.
Amadou Ba, né en 1961, est diplômé de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Il débute sa carrière dans l’administration fiscale sénégalaise, où il progresse jusqu’à la tête de la Direction générale des impôts et des domaines. En 2013, il est nommé ministre de l’Économie, des Finances et du Plan par le président Macky Sall, jouant un rôle clé dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE). Il devient ensuite ministre des Affaires étrangères en 2019, avant d’être désigné Premier ministre en 2022. À l’approche de la présidentielle de 2024, il est désigné candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Ensemble pour un même espoir).
ODL/Sf/ac/APA