Des affrontements violents à Saint-Louis entre agents de sécurité et marchands ambulants ont poussé les autorités à renforcer les mesures de sécurité en vue d’une campagne électorale apaisée.
Des incidents violents ont éclaté lundi soir dans la commune de Saint-Louis, au nord du Sénégal, opposant des agents de sécurité d’une caravane politique à des marchands ambulants près du marché Sor.
Dans un communiqué, le gouverneur de la région, Al Hassan Sall, a précisé que ces affrontements ont entraîné des blessures par armes blanches et des vols à l’arraché. La police a aussitôt ouvert une enquête, interpellant 81 individus suspectés d’être impliqués dans les événements.
« Dans ce contexte électoral tendu, j’appelle la population et les acteurs politiques à éviter toute violence et à agir dans un climat de paix et de respect des lois », a déclaré le gouverneur.
Pour prévenir de nouveaux incidents, Al Hassan Sall a donné des instructions strictes aux forces de sécurité, en application des directives du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Ces mesures visent à sécuriser les passages des caravanes politiques, à éviter les affrontements entre caravanes rivales et à assurer le respect de l’interdiction du port d’armes.
Dans une déclaration lundi, le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Diouf, a mentionné des « projets d’actes de violence et de sabotage » contre certaines caravanes et rassemblements de listes rivales. Sans pointer directement de responsables, le général Tine a rappelé que le port d’armes est interdit.
Le ministre a également ordonné des fouilles systématiques des « personnes et cortèges jugés suspects ». Cette décision s’appuie sur l’arrêté n°026507 du 22 octobre 2024, interdisant le port d’armes et de matières explosives jusqu’au 17 décembre 2024.
Pour renforcer la sécurité, les formations politiques devront désormais notifier aux autorités administratives leurs itinéraires et horaires de déplacement au moins 24 heures à l’avance.
Le ministre a conclu en appelant « au sens de responsabilité de tous les acteurs » afin de garantir une campagne électorale « dans un climat de paix et de sérénité ».
AC/APA