La fin de contrat de fonctionnaires de l’AES, les tensions politiques au Togo, un procès majeur en Côte d’Ivoire et les distinctions au Sénégal, où le souvenir de Cheikh Anta Diop est encorz vivace 39 ans après son décès, marquent la presse ouest-africaine consultée vendredi à APA.
Bénin Web TV annonce la fin de contrat de 135 fonctionnaires originaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso travaillant pour la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Depuis le 29 janvier 2025, ces trois pays, qui forment désormais l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ne font plus partie de l’organisation sous-régionale, précise le média béninois.
Au Togo, Jeune Afrique évoque le « dilemme de l’opposition face à Faure Essozimna Gnassingbé et la Cinquième République ». À l’approche des élections sénatoriales prévues le 15 février, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et les Forces démocratiques pour la République (FDR) maintiennent leur mot d’ordre de boycott du scrutin. Les partis de Jean-Pierre Fabre et Paul Dodji Apévon protestent contre une Cinquième République qu’ils jugent « bancale » et ont exclu les membres ayant décidé de défier cette position en participant au processus électoral.
En Côte d’Ivoire, Fraternité Matin rapporte que le procureur de la République, Braman Koné, a requis une peine de 20 ans de prison contre Damana Adia Pickass, deuxième vice-président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-CI). Les chefs d’accusation incluent l’atteinte à la sûreté de l’État, l’association de malfaiteurs, l’assassinat et la détention illégale d’armes à feu.
Au Sénégal, Le Soleil met à l’honneur Bara Mbengue, enseignant dans un collège de Louga, lauréat du Grand Prix du chef de l’État. « Personne n’est mieux indiqué que vous, enseignantes et enseignants, pour incarner l’œuvre salvatrice, patriotique et citoyenne du Jub Jubal Jubbant », a déclaré jeudi le président Bassirou Diomaye Faye lors de la cérémonie de remise de prix.
EnQuête consacre pour sa part un dossier au 39e anniversaire du décès de l’historien Cheikh Anta Diop, le « Pharaon noir ». « De la science à la médecine, les (quatre) fils de Cheikh Anta Diop incarnent la rigueur et l’engagement de leur père », note le journal, ajoutant que son combat pour « l’unité et la dignité africaine » demeure pertinent aujourd’hui.
L’AS décrit l’historien comme « immortel » et souligne son influence sur l’écrivain Boubacar Boris Diop pour la promotion des langues nationales. Cependant, l’activiste Fadel Barro estime que le Rassemblement national démocratique (RND), le parti fondé par Cheikh Anta Diop, « a été juste un tremplin pour Pastef », le parti désormais au pouvoir.
Dr Dialo Diop, conseiller spécial du président de la République, considère cependant dans Le Soleil que « Cheikh Anta Diop est le contemporain capital du Sénégal et du monde noir ».
ODL/ac/Sf/APA