Dans l’est de la République démocratique du Congo, où l’armée affronte divers groupes rebelles, la quête de la paix reste difficile, mais pas impossible, selon des représentants onusiens.
L’envoyée spéciale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a fait état, lundi à New York, des avancées dans la recherche de la paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Devant le Conseil de sécurité, Bintou Keita a affirmé que les combats persistent entre l’armée congolaise et des groupes rebelles comme le M23, soutenu par le Rwanda, tout en soulignant la persistance du trafic de minerais et des violences sexuelles dans cette région.
« La paix n’est pas encore gagnée », a averti la cheffe de la MONUSCO, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC, tout en saluant la réduction notable des combats depuis l’annonce d’un cessez-le-feu le 30 juillet entre la RDC et le Rwanda. « Il existe aujourd’hui un cadre actif de dialogue entre la RDC et le Rwanda, et une perspective réelle de paix peut donc être envisagée », a déclaré Mme Keita.
Elle a également mentionné les progrès réalisés dans les processus politiques et budgétaires en RDC, permettant au gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa de mettre en œuvre son programme.
Mme Keita a rappelé le versement de plus d’un milliard de dollars d’aide humanitaire. Toutefois, les financements attendus cette année resteront inférieurs aux quelque 2,6 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux 8,7 millions de personnes les plus vulnérables en 2024.
La neutralisation des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle affilié à l’organisation jihadiste Etat islamique depuis 2019, au Nord-Kivu et en Ituri, demeure « une priorité » de la MONUSCO, a-t-elle ajouté, après un record de 272 civils tués par ce groupe en juin dernier.
La RDC fait face à d’autres défis, tels que le déplacement de 2,4 millions de personnes vivant dans des camps surpeuplés, les exposant à diverses maladies. Le pays enregistre la majorité des cas de mpox (variole simienne) en Afrique, une épidémie qui touche déjà 15 pays du continent.
Enfin, la protection des civils reste une priorité pour les troupes onusiennes, a assuré Bintou Keita, affirmant que les interventions des Casques bleus en Ituri et au Nord-Kivu sont « plus agiles et robustes ».
ODL/Sf/ac/APA