Un expert indépendant des Nations Unies a salué, mardi, l’adoption par acclamation, au parlement centrafricain, d’une loi sur la protection des défenseurs des droits humains.
La loi protégeant les défenseurs des droits humains, votée le 27 décembre dernier à l’Assemblée nationale de la République centrafricaine (RCA), constitue une avancée majeure dans un pays en quête de stabilité après des années de violences perpétrées par des groupes armés. « Cette loi historique marque une étape cruciale dans la reconnaissance et la protection des organisations et des individus qui consacrent leur vie à la défense des droits fondamentaux et à la préservation de leur espace de fonctionnement », a déclaré Yao Agbetse, expert indépendant des Nations Unies, dans un communiqué.
La loi introduit des mesures renforcées pour garantir la sécurité des défenseurs des droits humains, notamment à travers des mécanismes de protection, un soutien juridique et des garanties contre les représailles. Ces dispositions visent à leur permettre de poursuivre leur travail essentiel sans craindre les persécutions ou les violences, a expliqué l’expert, originaire du Togo.
« Cette législation est un pas dans la bonne direction et permettra de sauvegarder la liberté d’expression, d’association, de réunion et de manifestation pacifique, et de protéger l’espace civique dans le pays », a-t-il ajouté, soulignant qu’elle reconnaît également la contribution des organisations de la société civile au développement du pays et au processus de paix.
Yao Agbetse s’est engagé à soutenir, avec d’autres acteurs, la mise en œuvre de cette loi et à collaborer étroitement avec les autorités pour garantir aux défenseurs des droits humains la protection et le soutien nécessaires.
Il a, par ailleurs, exhorté « les autorités étatiques, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales et les partenaires techniques et financiers à accompagner durablement les organisations de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme ».
ODL/Sf/ac/APA