Le remaniement a concerné plusieurs ministères, notamment ceux de la Santé, de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.Quelle est la physionomie du nouveau gouvernement marocain?
Le mercredi 23 octobre 2024, le Roi Mohammed VI a officiellement reçu au Palais Royal de Rabat le Chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch ainsi que les membres de la nouvelle équipe ministérielle issue d’un remaniement. Ce réaménagement gouvernemental, visant à répondre aux défis économiques et sociaux du pays, marque un tournant dans la gouvernance marocaine.
La nouvelle équipe gouvernementale marocaine se compose outre du chef de gouvernement, de 19 ministres de plein exercice, cinq ministres délégués et six secrétaires d’État, soulignant l’importance accordée à une gestion plus cohérente et diversifiée.
Sur les 24 portefeuilles ministériels, huit nouveaux ministres ont été nommés, tandis que seize autres ministères ont conservé leurs titulaires. Contrairement aux précédents remaniements, il n’y a pas eu de redistribution des portefeuilles entre ministres en place. Ce réaménagement a donc introduit de nouveaux visages dans des rôles clés, à la place de ministres sortants.
Parmi ces membres, sept femmes, soit 29%, occupent des postes ministériels, dont une ministre déléguée et une secrétaire d’Etat, renforçant la présence féminine au sein de l’exécutif. Une seule femme de plus par rapport au 1er gouvernement de Akhannouch. En outre, Fatima Ezzahra El Mansouri qui a été reconduite à l’Aménagement du Territoire, Leila Benali a également conservé le portefeuille de la Transition énergétique.
Les hommes restent majoritaire 24 au total dont 4 Ministres délégués et 5 Secrétaires d’Etat. Tous investis pour conduire la politique nationale marocaine.
Parmi les nouveaux ministres entrants, on trouve Mohamed Saad Berrada au Ministère de l’Éducation nationale, Amine Tahraoui à la Santé, et Azzedine El Midaoui à l’Enseignement supérieur. Ces nominations reflètent la volonté de promouvoir des profils capables d’impulser de nouvelles dynamiques dans des secteurs stratégiques.
Des objectifs de modernisation en perspective
L’un des aspects distinctifs de cette restructuration est la nomination de secrétaires d’État, ce qui témoigne d’un effort d’adaptation aux exigences de gestion sectorielle. Des départements clés comme le Commerce, la Pêche, l’Emploi et l’Insertion sociale bénéficient de cette nouvelle structure, qui vise à renforcer la coordination et à améliorer la performance des politiques publiques.
Abdelouafi Laftit, à l’Intérieur, Nasser Bourita, aux Affaires étrangères, et Nadia Fettah, à l’Économie et aux Finances, demeurent à leurs postes respectifs. Cette continuité dans certains ministères essentiels s’inscrit dans une logique de stabilité et de poursuite des réformes amorcées, notamment en matière de gouvernance économique, de diplomatie et de gestion des finances publiques.
Le remaniement du gouvernement Akhannouch s’inscrit dans une démarche plus globale visant à dynamiser les réformes socio-économiques du pays. Ce nouveau gouvernement, avec moins de présence de technocrates et de profils spécialisés, ambitionne d’apporter des réponses concrètes aux défis actuels du Maroc, notamment en termes de développement durable, de création d’emplois, et de justice sociale.
Cette nouvelle équipe gouvernementale a prêté serment devant le Roi Mohammed VI, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère politique pour le Royaume. Elle incarne l’ambition de répondre aux attentes des citoyens marocains.
RT/Sf/APA