Les tensions politiques et les questions de justice marquent l’actualité ouest-africaine ce mercredi, avec des sujets portant sur le jugement d’un activiste pour son engagement sur les réseaux sociaux au Bénin et la signature de conventions judiciaires entre le Sénégal et le Maroc.
Au Sénégal, Le Soleil rapporte que l’Assemblée nationale a donné son feu vert pour l’assistance et le transfèrement des personnes condamnées entre le Sénégal et le Maroc. La convention, signée depuis 2004, pourra désormais être ratifiée par le président de la République, alors que 340 Sénégalais sont détenus au Maroc.
Le Quotidien qualifie cette convention entre le Sénégal et le Maroc de « Sall ombre à Soweto », soulignant la réaction de la présidente du groupe parlementaire de l’opposition, Me Aïssata Tall Sall, qui a déploré l’implication du nom de l’ancien président Macky Sall dans cette affaire. Le journal note également que les deux pays négocient la signature de trois nouvelles conventions judiciaires sur l’entraide pénale, civile et commerciale, ainsi que l’extradition, ce qui alimente davantage les spéculations politiques.
Dans Sud Quotidien, la ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall, a précisé que cette loi ne visait pas l’ex-président Macky Sall et a annoncé des discussions avec les autorités mauritaniennes concernant les Sénégalais expulsés de ce pays voisin.
Enfin, EnQuête fait état d’un changement de ton du régime sénégalais face aux critiques, passant « de l’amnistie à la répression ». Le quotidien rapporte que les députés du Pastef, le parti au pouvoir, ont réclamé le rapatriement des « insulteurs de la diaspora ». Ce durcissement du régime soulève des interrogations sur les limites de la démocratie dans le pays.
Au Bénin, Jeune Afrique fait état du dossier de l’activiste Steve Amoussou, accusé d’avoir animé un compte critique du pouvoir sur les réseaux sociaux. Ce dernier nie les accusations et est poursuivi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour diffusion de fausses nouvelles et incitation à la rébellion. Le procès, initialement prévu, a été renvoyé au 7 avril.
Les 4 Vérités rapportent que l’audience prévue pour le 27 mars 2025 a été reportée à cause des contestations soulevées par les avocats de Steve Amoussou. Ceux-ci ont formé un recours devant la Cour constitutionnelle, invoquant une « violation de la Constitution, des libertés et des droits de l’homme », et contestent la légalité de la détention de leur client, en raison des irrégularités lors de son arrestation à Lomé, au Togo.
Maliweb évoque un incident à l’ambassade de Mauritanie à Bamako, où un sit-in de Maliens expulsés de Mauritanie a été empêché par les forces de l’ordre. La manifestation, prévue pour protester contre les expulsions massives, n’a pas pu se tenir, les autorités ayant quadrillé les lieux pour empêcher tout regroupement.
ODL/ac/Sf/APA