La presse ouest-africaine s’est penchée lundi sur plusieurs événements clés qui marquent la région, allant de la célébration des forces armées au mali, à la distinction du Bénin sur les marchés internationaux, en passant par le Sénégal où le président Faye cherche à réformer l’Administration publique.
Le Mali célèbre ce 20 janvier la journée dédiée à son armée, une occasion de rendre hommage aux soldats « tombés sur le champ d’honneur » dans la lutte contre les groupes jihadistes qui secouent le pays sahélien depuis plus d’une décennie, souligne L’Essor.
Ces soldats seront d’ailleurs « bientôt immortalisés » sur un site d’une dizaine d’hectares à ériger à Kati, près de Bamako, affirme le journal pro-gouvernemental, précisant que le projet a été présenté la veille, dimanche, au président de transition, le général Assimi Goïta.
S’affirmant de plus en plus, le Mali tente d’imposer sa « souveraineté retrouvée » sur ses mines d’or, face aux groupes étrangers, souligne Le Monde Afrique. En effet, les autorités maliennes ont engagé un « bras de fer » avec la compagnie canadienne Barrick Gold qui, en retour, a annoncé la suspension de ses opérations à Loulo-Gounkoto (sud-ouest), l’un des plus grands gisements aurifères d’Afrique.
Dans un éditorial, Jeune Afrique tente d’expliquer « pourquoi les Africains ne disent pas merci à Emmanuel Macron », après que le président français a affirmé que sans l’intervention de la France face aux groupes jihadistes au Sahel, plusieurs pays africains auraient perdu leur souveraineté.
« En ces temps de repli identitaire, il est au moins un sujet sur lequel Français et Africains francophones se rejoignent : pour les uns comme pour les autres, Emmanuel Macron est sans doute le plus impopulaire des présidents de la Ve République. Celui qui, après avoir nourri le plus d’espoirs, suscite le plus de rejet, si ce n’est de détestation », souligne le journaliste François Soudan.
Fraternité Matin évoque le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump ce lundi, notant que l’investiture du 47e président des États-Unis se déroulera « sous haute sécurité ».
« Washington D.C. a pris des allures de forteresse avec des dizaines de kilomètres de barrières sécurisées et des hélicoptères survolant la capitale. Pas moins de 25 000 policiers et militaires seront mobilisés pour garantir le bon déroulement de l’événement. Les services secrets, quant à eux, ont minutieusement planifié et répété les moindres déplacements du cortège présidentiel », explique le journal ivoirien.
La Nation évoque la mobilisation, ce jeudi, d’un milliard de dollars par le Bénin sur les marchés internationaux, faisant du pays ouest-africain « le premier émetteur souverain d’Afrique de l’année 2025 ». L’opération fait suite à trois jours de marketing, du 8 au 10 janvier, au cours desquels la délégation officielle a pu renouer avec plus d’une soixantaine d’investisseurs internationaux, explique le quotidien béninois.
Au Sénégal, EnQuête note que le président Bassirou Diomaye Faye « s’attaque à l’Administration » en organisant un séminaire pour remédier aux manquements qui se multiplient au sommet de l’administration publique. « Dans un contexte où de nombreux Sénégalais se plaignent de la rigueur dans certains services de l’Administration, le président de la République a convoqué, ce lundi 20 janvier, la première édition de la Conférence des administrateurs et managers publics (Camp). Cette rencontre va réunir tous les décideurs du service public et parapublic pour leur inculquer les rudiments et autres principes qui régissent le service public », souligne le journal.
ODL/ac/APA