La presse ouest-africaine consultée jeudi à APA fait état de plusieurs sujets, dominés principalement par les enjeux politiques en Côte d’Ivoire à l’approche de la présidentielle, alors que le gouvernement en place depuis un an au Sénégal met en place des stratégies pour atteindre la souveraineté alimentaire et lutter contre les inondations.
Jeune Afrique évoque la présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire, avec « les dates du très attendu congrès du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) enfin dévoilées ». Le congrès ordinaire se tiendra les 17 et 18 mai, au Palais de la culture de Treichville, à Abidjan. Le chef de l’État, Alassane Ouattara, devrait sans surprise être investi candidat à la prochaine présidentielle lors de la grand-messe de son parti. Mais il pourrait toutefois choisir de réserver sa décision, estime le journal.
Au même moment, l’opposant Tidjane Thiam lève les sanctions contre des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dont Jean-Louis Billon. Tandis que le principal parti d’opposition prépare son bureau politique, Thiam joue la carte stratégique du rassemblement. Il a en effet pris une mesure d’amnistie générale, permettant notamment à tous les militants de briguer l’investiture du PDCI à la présidentielle.
Après la levée de sa suspension, Jean-Louis Billon déclare sur Abidjan.net qu’il « est temps qu’une nouvelle génération arrive aux affaires en Côte d’Ivoire ». « Pour le bien commun de vous tous, je vais me battre pour qu’il y ait la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire. Je vais faire en sorte que les femmes aient plus de droits et de protections demain. Je vais être à votre écoute. Je serai là pour protéger la femme d’abord », a promis l’homme d’affaires qui a également déclaré sa candidature à la présidentielle au nom du PDCI-RDA, dont il est le délégué départemental à Dabakala.
Face aux tensions notées avant la proclamation définitive de la liste des candidats à la prochaine présidentielle, les imams se sont prononcés lors de la Nuit du Destin, célébrée dans la nuit de mercredi à jeudi, en présence du vice-président ivoirien Tiémoko Meyliet Koné et d’un parterre de personnalités. Ils ont invité leurs compatriotes ivoiriens « à s’écarter des discours de haine et de division » à quelques mois de la présidentielle, quels que soient ses enjeux.
En Guinée, Guinée News évoque l’affaire Aliou Bah, l’opposant guinéen dont « l’audience est reportée au 9 avril pour statuer sur la médiatisation du procès ». Poursuivi pour offense au chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, le président du MoDeL a réitéré son innocence devant la juge Hadja Fatou Bangoura. Il a réaffirmé que le pouvoir militaire dirigé par le général Doumbouya est illégitime et illégal, estimant qu’il ne regrette rien des actes qu’il a posés à l’encontre des autorités militaires. « Je ne méritais pas cela. Mais si ce sacrifice peut un jour permettre aux Guinéens de vivre mieux, alors je ne le regrette pas, car je n’ai causé de tort à personne », a-t-il précisé.
La Mauritanie, désormais l’un des principaux points de départ vers l’Europe, expulse des centaines de migrants sous la pression de l’Union européenne, d’après Le Monde Afrique. Face à une Méditerranée qui se ferme en raison du durcissement des contrôles, le journal indique, dans un reportage réalisé à la frontière sénégalo-mauritanienne, que le mouvement vers la route migratoire de l’Atlantique a pris de l’ampleur.
Financial Afrik souligne que les dividendes versés en 2024 par le groupe Sonatel à ses actionnaires s’élèvent à 165 milliards de FCFA. Cette société de télécommunications du Sénégal, qui comprend des filiales au Mali, en Guinée, en Guinée-Bissau, en Sierra Léone et une participation au Groupement Orange Services, allouera cette enveloppe à ses investisseurs, qui détiennent 100 millions d’actions dans le capital, selon une des résolutions proposées par le Conseil d’administration à l’Assemblée générale mixte convoquée pour le 17 avril 2025.
Toujours au Sénégal, Sud Quotidien évoque la souveraineté alimentaire, un « enjeu majeur pour le nouveau régime » qui s’est lancé dans une politique de création de coopératives agricoles communautaires. Selon le journal, une cinquantaine de sociétés coopératives sont déjà installées dans la région de Saint-Louis (nord), tandis que le Baol, au centre du pays, est « en phase avec la vision Sénégal 2050 », le nouveau référentiel des politiques publiques. Malgré ces avancées, des experts invitent cependant le gouvernement à « éviter de tomber dans les mêmes travers que ceux des années 1960 ».
Le Soleil souligne que le gouvernement est « dans l’anticipation » en prenant des mesures préventives contre d’éventuelles inondations pour le prochain hivernage. En conseil des ministres mercredi, le président Bassirou Diomaye Faye a demandé la réalisation à temps des opérations préventives de curage des ouvrages, le suivi du réseau hydrographique national, et la finalisation des travaux des infrastructures de lutte contre les inondations.
OL/Sf/ac/APA