De la Côte d’Ivoire au Ghana, en passant par le Sénégal, le Nigéria ou encore le Togo, l’actualité ouest-africaine de ce jeudi est marquée par des mesures en faveur de la jeunesse, des appels à la réforme du système financier mondial et des réactions face aux défis sécuritaires et politiques.
En Côte d’Ivoire, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi le lancement de l’édition 2025 du programme de stage d’immersion, également appelé « job de vacances ». Cette année, 50 000 élèves et étudiants auront l’opportunité d’y participer, avec un démarrage prévu à la mi-juillet. Le coût global de cette initiative s’élève à 2,250 milliards de francs CFA, rapporte Fraternité Matin. Destiné aux jeunes âgés d’au moins 16 ans, ce stage d’un mois vise à leur offrir une première expérience professionnelle pendant les vacances scolaires et universitaires. En plus d’affiner leurs choix d’orientation, les bénéficiaires percevront une prime de stage de 45 000 FCFA, précise le journal.
A Séville, le Togo a appelé à une refonte urgente du système financier mondial. Selon le site Republic of Togo, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Sani Yaya, représentant le président Faure Gnassingbé, a pris la parole mardi à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4). Dans son discours, il a plaidé pour une réforme « équitable » du système financier international.
Au Bénin, le gouvernement franchit un nouveau cap dans le secteur de l’élevage. La Nation souligne la création de l’Agence de développement de l’élevage des ruminants (ADER), dont l’objectif est d’optimiser les ressources et de rendre plus efficaces les interventions publiques. À travers une gestion assouplie et la simplification des procédures administratives, notamment en matière de passation des marchés publics, l’État souhaite corriger les dysfonctionnements observés dans ce secteur jugé vital.
En Guinée, une « fermeture saisonnière » de la pêche industrielle, appelée repos biologique, a été annoncée mercredi par les autorités. Cette mesure, prévue dans le cadre du plan d’aménagement et de gestion des pêcheries maritimes 2025, vise à préserver les ressources halieutiques, selon Guinée News.
En Mauritanie, l’Agence mauritanienne d’information (AMI) évoque le lancement de la 30e session du Comité permanent conjoint du Réseau méditerranéen de santé animale (REMESA). Les participants discutent des grandes maladies animales, de la gouvernance du réseau, de la modernisation des activités et du renforcement de la coopération entre pays membres.
Au Nigéria, The Punch rapporte l’effondrement d’un immeuble à Lagos, survenu dans la nuit de mercredi à jeudi. Plusieurs victimes ont été hospitalisées. L’incident a déclenché une intervention d’urgence de l’Autorité de gestion du trafic de l’État de Lagos, de la police et d’autres services de secours.
Par ailleurs, Premium Times revient sur les critiques émises par la présidence nigériane à l’encontre d’anciens nommés de l’ex-président Muhammadu Buhari, accusés d’avoir rejoint la coalition de l’opposition. Cette sortie médiatique met en lumière les divisions croissantes au sein du parti au pouvoir, l’APC, et les manœuvres de l’opposition contre l’administration du président Bola Tinubu.
Au Ghana, le Premier ministre indien Narendra Modi a reçu la plus haute distinction du pays, l’Ordre de l’Étoile du Ghana, lors d’un banquet d’État offert par le président John Dramani Mahama à Jubilee House. Graphic rapporte que M. Modi a décrit cette distinction comme une « responsabilité solennelle » pour renforcer les relations culturelles et économiques entre les deux nations.
Au Sénégal, L’Observateur alerte sur la menace jihadiste après l’attaque perpétrée mardi à Diboli (Mali), à moins de deux kilomètres de la frontière sénégalaise. Dans un entretien, l’ancien chef d’état-major général des armées (Cemga), Mamadou Mansour Seck, appelle à la vigilance et à l’adaptation des moyens de renseignement face à ce danger croissant.
Le Soleil rapporte les propos du président Bassirou Diomaye Faye sur les bavures policières présumées à Cambérène et à Rosso. A son retour d’Espagne, le chef de l’Etat a déclaré : « Le fait que des citoyens, lors d’interpellations de la police, perdent la vie ne pourrait jamais être considéré comme une banalité ». Il a demandé que les responsabilités soient situées et les fautes sanctionnées avec fermeté.
ODL/ac/Sf/APA