La classe politique malienne se met d’accord sur des réformes clés pour la charte des partis politiques, tandis que le pays fait face à des défis majeurs pour son industrialisation et son accès aux matières premières, et que des mesures gouvernementales sur les lotissements illégaux font débat au Sénégal, a constaté jeudi APA dans la presse ouest-africaine.
Le journal Mali Tribune aborde les relations entre Bamako et Nouakchott, mettant en avant les assurances de Mossa Ag Attaher, ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, suite aux incidents récents impliquant des ressortissants maliens en Mauritanie. En mission en Mauritanie sur ordre du président de la Transition, Attaher a souligné que « nos deux pays frères ont toujours vécu en parfaite harmonie. De plus, de fortes communautés maliennes et mauritaniennes coexistent de part et d’autre des deux frontières. »
Le site Maliweb rapporte qu’une majorité de la classe politique malienne a signé un « document consensuel » concernant la réforme de la charte des partis politiques. Parmi les propositions, la majorité est favorable au maintien du délai d’un mois pour l’obtention du récépissé pour la création d’un parti. De plus, un consensus se dégage pour relever l’âge minimum requis pour être dirigeant d’un parti politique à 25 ans, contre 21 ans actuellement.
Le Matin fait état des défis majeurs auxquels le Mali est confronté dans sa volonté d’industrialisation. Le pays, encore peu diversifié et dominé par de petites unités de transformation, se heurte à de nombreux obstacles externes, notamment les faibles infrastructures, le coût élevé de l’énergie et du transport. Mais l’accès aux matières premières, dont une grande partie est exportée de manière frauduleuse, prive les industries locales des ressources nécessaires à leur développement. Le businessman Seydou Kéita, fondateur du complexe agro-industriel Seydou Diogo Awa (SDA), en fait l’amère expérience. Le journal s’interroge : l’exemple de Seydoublen, figure de la patrie, incitera-t-il les responsables politiques à agir face à ce fléau ?
Au Sénégal, Le Monde Afrique rapporte que le ministre français délégué à la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi, cherche à redorer l’image de la France en Afrique. Dans un contexte de pertes d’influence françaises, notamment après les événements au Mali, au Burkina Faso et au Niger, le ministre a effectué une visite au Sénégal pour écouter les préoccupations du pays. Le journal note que l’humilité semble désormais être le mot d’ordre de la diplomatie française sur le continent.
Par ailleurs, Le Quotidien annonce que le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a pris des mesures correctives concernant les abus fonciers. Il a annoncé, lors du Conseil des ministres, des expropriations de terres à Dakar, Thiès et Saint-Louis. Walf Quotidien précise que Sonko a lancé une opération de démantèlement des lotissements illégaux dans ces villes.
Le Soleil explique que cette « table rase » fait suite à des irrégularités dans les nouveaux lotissements, le comité technique ayant recommandé l’annulation de certaines attributions et la suspension de nouvelles demandes de bail.
ODL/ac/Sf/APA