Les électeurs tchadiens ont à choisir un nouveau président parmi dix candidats.
Ce lundi marque une étape cruciale dans l’histoire du Tchad. Après trois années de transition politique, le pays se prépare à vivre un moment décisif en organisant le premier tour de l’élection présidentielle le 6 mai 2024. Pas moins de 8 170 435 citoyens tchadiens de l’intérieur et 31 772 de l’étranger sont appelés à exprimer leur voix dans les urnes pour choisir un nouveau dirigeant. À N’Djamena et à travers les provinces, les 22 000 bureaux de vote ouvrent leurs portes à 7 heures du matin pour accueillir les électeurs jusqu’à 17 heures.
Ce scrutin revêt une importance capitale puisqu’il vise à rétablir l’ordre constitutionnel. Parmi les dix candidats en lice, l’actuel Chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra sont considérés comme les favoris. L’enjeu principal de cette élection est la garantie de transparence.
Trois tendances se dessinent dans cette élection. D’un côté, le camp de la continuité représenté par le Mouvement patriotique du Salut (MPS) soutient la candidature de Mahamat Idriss Déby Itno. De l’autre, le camp du changement, mené par Dr Succès Masra, chef des Transformateurs, ainsi que d’autres candidats. Enfin, il y a le camp du boycott, défendu par le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), auquel appartient le candidat recalé Ibrahim Nassour Koursami, dénonçant l’impartialité des instances chargées de superviser les élections.
Cette élection représente un défi de taille pour les Tchadiens. Selon le président de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), Ahmed Bartchiret, les résultats de ce scrutin conditionnent la paix et la cohésion sociale du pays. Il en appelle donc à la retenue et au respect du verdict des urnes.
Dans son fief du 7e arrondissement de la capitale, le candidat de la coalition Justice-Égalité, Dr Succès Masra, a qualifié cette journée de « grand jour pour le pays et pour la démocratie« .
Pour le chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno, la tenue de ce scrutin marque le respect de ses engagements en tant que chef de la transition. Après avoir glissé son bulletin dans l’urne du 2e arrondissement, il s’est réjoui en affirmant : « Grâce à Dieu, j’ai accompli ma mission« .
Qui, parmi les dix candidats en lice, deviendra le prochain président du Tchad pour les cinq années à venir ? Réponse le 21 mai.
CA/ac/APA