Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a invité mercredi les candidats retenus ou non à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 à promouvoir la paix, la tolérance et la non-violence », lors d’une conférence de presse à Abidjan.
M. Sidi Touré a notamment appelé « l’ensemble des acteurs politiques et surtout les différents candidats retenus ou non par le Conseil constitutionnel à promouvoir la paix, la tolérance et la non-violence ».
Selon lui, un « climat de paix doit prévaloir parce que nous avons qu’ une seule Côte d’Ivoire et la responsabilité politique devrait permettre à préserver l’essentiel qu’ est la paix pour que le développement puisse continuer ».
Le porte-parole du gouvernement ivoirien faisait, à l’occasion de cette conférence de presse, le point du Programme social du gouvernement (PsGouv) au premier semestre 2020, qu’il a jugé « satisfaisant» en dépit de l’actualité fortement marquée par le contexte électoral et de la Covid-19.
Pour l’année 2020, le volet « Éducation » du PSGouv comprend deux projets majeurs, à savoir l’acquisition et la distribution de 225 000 tables-bancs, dont la passation des marchés est en cours et le démarrage de la construction et de l’équipement de 95 collèges de proximité, a indiqué M. Touré.
La construction de ces collèges de proximité intervient au titre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), dont les marchés ont été déjà signés pour 78 collèges, a-t-il souligné, avant d’ajouter que les travaux ont même commencé.
En outre, dira-t-il, il a été procédé à l’approvisionnement des cantines scolaires, à travers la distribution de 1 401,5 tonnes de vivres dans 613 cantines scolaires et de 1 500 tonnes de vivres en faveur de 134 527 élèves dans sept régions (Bafing, Bagoué, Bounkani, Cavally, Gontougo, Poro, Tchologo).
En ce qui concerne l’électrification rurale, M. Sidi Touré a relevé que 411 localités ont été électrifiées au 1er semestre 2020, portant à 1 330, le nombre total de localités électrifiées de janvier 2019 à fin juin 2020.
Malgré la Covid-19, le taux de couverture national est passé de 69% à fin 2019 à 73,6% à fin juin 2020, a-t-il fait observer, alors qu’il était de 33% en 2011.
Au niveau du tarif social, le nombre total de clients ayant bénéficié du tarif social de janvier 2019 à fin juin 2020 s’est établi à 1 214 354 dont 205 501 clients au titre du 1er semestre 2020. Les bénéficiaires ont réalisé 6,645 milliards d’économie de janvier 2019 à fin juin 2020 dont 2,745 milliards au 1er semestre 2020.
Sur la question de la Couverture Maladie Universelle (CMU), entrée dans sa phase active, le 1er octobre 2019, a enregistré 2 421 338 personnes enrôlées en cumul, à fin juin 2020, dont 555 729 au 1er semestre 2020, pour un nombre total de bénéficiaires de 2 979 469.
Ensuite, 1 781 494 cartes ont été produites depuis la phase active de la CMU, y compris la production de 232 672 cartes au 1er semestre 2020. Les bénéficiaires des prestations sont de 102 231 personnes dans le cadre 174 165 consultations effectuées d’octobre 2019 à fin juin 2020, dont 79 063 au 1er semestre 2020. Le taux de disponibilité global des médicaments, lui, est de 85%.
Quant au programme des filets sociaux productifs, le porte-parole du gouvernement ivoirien a mentionné qu’il a permis de soutenir 127 000 ménages en 2019, répartis dans 21 régions et 1 547 villages, à travers des transferts monétaires de 144 000 F CFA par an.
Il a rappelé que l’objectif de départ de 35 000 ménages en 2018 a été porté à 50 000 à partir du 2e trimestre 2019 et a atteint 127 000 ménages à fin décembre 2019, répartis dans 1 534 villages et 21 régions.
Les dispositions sont en cours afin de prendre en charge 100 000 nouveaux ménages au titre des bénéficiaires, pour atteindre 227 000 ménages en 2020, en veillant à prendre en compte les régions du pays non encore couvertes, au cours du dernier trimestre 2020, a-t-il prévu.
Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020 pour élire le nouveau président. Le Conseil constitutionnel, juge électoral, a retenu quatre candidats à ces joutes électorales, notamment M. Alassane Ouattara, Affi Nguessan, Kouadio Konan Bertin (KKB) et Henri Konan Bédié.
Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que M. Ouattara ne peut faire un « troisième mandat » consécutif. Mais, le Conseil constitutionnel a tranché que la Constitution de 2016 consacre la 3e République et donne droit à son premier mandat dans cette République.
Des figures de l’arène politique telles que Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Mabri Toikeusse, Mamadou Koulibaly, Gnamien Konan, Marcel Amon-Tanoh, ont été recalés parce que n’ayant pas satisfait aux exigences du Code électoral.
AP/ls/APA