Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest continuent de faire face à des pluies diluviennes ayant causé des inondations meurtrières dans plusieurs pays, où on enregistre des hausse de 120 à 600% au-dessus des moyennes entre 1991-2020.
Les pays les plus touchés comprennent la Guinée, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, où des pertes humaines et matérielles significatives ont été enregistrées, selon la Note spéciale sur les inondations au Sahel publiée le 5 septembre 2024 par le Système Régional Intégré d’Information Agricole de la Cédéao (AGRHYMET).
Le rapport souligne que « les quantités de précipitations enregistrées ces dernières semaines étaient de 120% à 600% supérieures à la moyenne de référence 1991-2020 ». Ces précipitations excessives ont entraîné des inondations dévastatrices, notamment dans le bassin du fleuve Niger à Niamey, où une alerte rouge a été maintenue pendant quatre jours. Des inondations ont également été observées dans le bassin du fleuve Sénégal, particulièrement à Bakel et Kidira.
En ce qui concerne les perspectives, les prévisions ne sont pas encourageantes. Les modèles climatiques indiquent que les précipitations devraient rester au-dessus de la moyenne dans les jours à venir. AGRHYMET précise que « la prochaine décade devrait être pluvieuse, surtout dans le centre et l’est du Sahel», englobant des pays comme la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Par ailleurs, le rapport cite les prévisions de Poursuite de la restitution des résultats des prévisions saisonnières (PRESASS), publiées en avril 2024, qui avaient déjà anticipé une saison des pluies exceptionnellement humide avec des écoulements fluviaux supérieurs à la normale. « Cette configuration observée corrobore les résultats du PRESASS, indiquant une saison pluvieuse dans la bande sahélienne avec des écoulements au-dessus des moyennes », confirme le rapport.
Alors que la montée des eaux se poursuit, les populations locales, déjà vulnérables, font face à des défis accrus. Les experts appellent à une mobilisation rapide des ressources pour atténuer les effets de cette crise et protéger les communautés les plus affectées.
AC/Sf/APA