À l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, mardi à New York, António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a rappelé que les conséquences de ces atrocités perdurent, soulignant la nécessité de lutter contre le racisme et la discrimination.
Lors de la cérémonie de commémoration de l’esclavage, mardi à New York, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a rappelé que, bien que la traite transatlantique ait pris fin au XIXe siècle, ses impacts se ressentent encore aujourd’hui.
Pendant plus de quatre siècles, environ 25 à 30 millions d’Africains ont été arrachés de leurs terres natales pour être réduits en esclavage, traversant l’Atlantique dans des conditions inhumaines. Cette histoire de souffrance et d’exploitation reste marquée par la cupidité humaine. Guterres a dénoncé le révisionnisme historique, précisant que « les profits obscènes tirés de l’esclavage et les idéologies racistes qui sous-tendaient la traite sont toujours parmi nous ».
La date du 25 mars commémore l’adoption, en 1807, de la loi britannique interdisant la traite des esclaves, trois ans après la révolution haïtienne. Cependant, même après l’abolition de l’esclavage, de nombreux anciens esclaves n’ont pas reçu de compensations, et des pays comme Haïti ont dû payer de lourdes indemnités à la France, ce qui a freiné leur développement économique pendant des générations. Guterres a souligné que « reconnaître cette vérité n’est pas seulement nécessaire – c’est vital pour réparer les torts du passé, guérir le présent et construire un avenir de dignité et de justice pour tous ».
Guterres a également exhorté les gouvernements, les entreprises et la société civile à prendre des mesures décisives contre le racisme et la discrimination. « Aujourd’hui, n’est pas seulement une journée du souvenir. C’est aussi un jour pour réfléchir aux séquelles durables de l’esclavage et du colonialisme et pour renforcer notre détermination à combattre ces maux aujourd’hui », a-t-il martelé.
SS/ac/Sf/APA