Le mois dernier, les gangs ont attaqué quatre villages dans le district de Sabuwa, dans l’État de Katsina, tuant 25 personnes, pour la plupart des membres des groupes d’autodéfense locaux.
Des hommes armés appartenant à des gangs criminels ont tué 26 personnes, dont quatre policiers, et en ont enlevé des dizaines d’autres lors d’un raid dans un village du nord-ouest du Nigeria, ont déclaré la police et un responsable local.
« Les bandits ont attaqué le village de Gidan Boka dimanche soir, tuant 26 personnes et enlevant des dizaines d’habitants, principalement des femmes et des enfants », a déclaré à l’AFP Anas Isa, administrateur politique du district de Kankara, dans l’État de Katsina.
Katsina est l’un des nombreux États du nord-ouest et du centre du Nigeria terrorisés par des gangs lourdement armés, appelés « bandits », qui procèdent à des raids dans les villages, brûlent et pillent les maisons et enlèvent les habitants contre rançon.
Ces criminels, qui établissent des campements dans une immense forêt située à cheval sur les États de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger, ont également procédé ces dernières années à des enlèvements massifs d’élèves dans les écoles.
Les criminels à moto, appelés « bandits », ont envahi le village de Gidan Boka dans le district de Kankara, dans l’État de Katsina, dimanche soir.
« Parmi les personnes tuées figurent des policiers et des miliciens locaux qui ont affronté les bandits », a précisé Anas Isa sans donner de chiffres.
La police de Katsina a confirmé dans un communiqué lundi soir la mort de 26 personnes.
« Les bandits armés ont attaqué le village de Gidan Boka, tuant 15 personnes et en blessant deux autres », indique le communiqué de la police.
« Ils ont également tendu une embuscade à notre équipe de patrouille et tué quatre policiers […] et deux membres du corps de surveillance communautaire de l’État de Katsina », a précisé le communiqué, qui fait référence à l’un des groupes d’autodéfense mis en place par l’État pour aider la police à repousser les raids des bandits.
Les criminels ont également abattu cinq habitants du village voisin de Nakwabo qui s’enfuyaient.
Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a condamné ces attaques « atroces et sinistres ».
« Davantage de mesures seront prises pour assurer la sécurité des citoyens et pour réduire à néant les terroristes et autres prédicateurs de mort et de tristesse dans toutes les régions du pays », a-t-il assuré dans un communiqué mardi.
Le chef de l’État avait fait de la lutte contre l’insécurité l’un des engagements de son mandat lorsqu’il a été élu il y a un an.
Les bandits ont récemment intensifié leurs attaques, en particulier dans les États de Katsina et de Zamfara.
Le mois dernier, les gangs ont attaqué quatre villages dans le district de Sabuwa, dans l’État de Katsina, tuant 25 personnes, pour la plupart des membres des groupes d’autodéfense locaux, certainement en représailles à des offensives militaires contre leurs repaires, selon un responsable local.
Les bandits n’ont aucun penchant idéologique et sont motivés par les gains financiers, mais des analystes et les autorités s’inquiètent de leur alliance croissante avec les jihadistes qui mènent une rébellion armée depuis 15 ans dans le nord-est du pays.
Avec AFP