Le porte-parole du Nigeria Labour Congress (NLC), Benson Upah, a révélé que la police nigériane avait convoqué le président du NLC, Joe Ajaero, pour des interrogations liées à des accusations présumées de financement du terrorisme.
Selon une déclaration d’Upah, un message personnel a été envoyé à Joe Ajaero par le SP Moshood, précisant que la Maison du Travail était fermée lors de leur tentative de déposer une lettre d’invitation, bien que le personnel ait été présent après 18 heures. Il a également été remarqué que Joe Ajaero n’avait pas été correctement adressé par son titre officiel de président du Nigeria Labour Congress.
Cette situation s’inscrit dans un contexte tendu marqué par une descente de police au siège du NLC, qui n’a pas encore trouvé de résolution. Avant cette intervention, le Congrès avait conseillé au gouvernement de dialoguer avec les organisateurs de la « protestation de la faim », tout en indiquant qu’il ne participerait pas à cette manifestation. Le NLC a par ailleurs critiqué la police pour le nombre élevé de victimes lors de cette manifestation et a exprimé son indignation face à l’attitude des forces de l’ordre, exigeant des excuses des autorités concernées. Le Congrès avait également averti que la police serait tenue pour responsable si quelque chose arrivait à ses dirigeants ou à l’un de ses membres.
Ces événements soulèvent des interrogations parmi les observateurs : « Qui souhaite que Joe Ajaero quitte la tête du Congrès ? Qui veut le faire disparaître de la scène ? »
Dans sa lettre d’invitation, la police a précisé que Joe Ajaero devait se présenter au complexe de l’équipe de réponse aux renseignements (IRT) à Abuja le mardi 20 août 2024 à 10 heures.
L’enquête, dirigée par l’ACP Nadamu-S. Muazu, porte sur des accusations graves telles que l’association de malfaiteurs, le financement du terrorisme, la trahison, la subversion et la cybercriminalité. La police a averti qu’en cas de non-présentation, un mandat d’arrêt pourrait être émis.
Ce développement intervient dans un contexte d’actions industrielles et de tensions croissantes entre les syndicats et le gouvernement nigérian.