Quelque 2,2 milliards de dollars devrait être injectés dans ce complexe industriel qui doit abriter des pôles agro-industriels pouvant stimuler la productivité, renforcer la sécurité alimentaire, améliorer le niveau de vie et créer des emplois.
Le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) annonce, dans un communiqué parvenu ce mercredi à APA, avoir facilité la mobilisation de 2,2 milliards de dollars de capitaux pour la deuxième phase de son projet de zones spéciales de transformation agro-industrielle du Nigéria à l’occasion des Market Days 2024 de l’Africa Investment Forum.
Selon l’institution financière panafricaine, des dirigeants d’organisations multilatérales de développement, des membres du corps diplomatique ainsi que des investisseurs du secteur privé ont soutenu une hausse du financement en faveur du gouvernement fédéral et des gouvernements des États du Nigéria en lien avec l’initiative des zones spéciales de transformation agro-industrielle (SAPZ) du pays.
Cette initiative ambitieuse devrait révolutionner le secteur agricole nigérian. S’appuyant sur la première phase du projet, elle vise à créer des pôles agro-industriels qui stimulent la productivité, renforcent la sécurité alimentaire, améliorent le niveau de vie et créent des emplois.
« C’est un moment décisif pour la transformation agricole du Nigéria. Le projet SAPZ II au Nigéria créera des millions d’emplois, autonomisera les petits exploitants agricoles et positionnera le pays comme un leader de l’agro-industrie. Ces investissements illustrent le pouvoir de la collaboration pour parvenir à un développement durable en Afrique », a déclaré le président du Groupe de la Bad, Akinwumi Adesina, lors de la session.
Le programme SAPZ du Nigéria est un programme d’investissement national soutenu par le gouvernement fédéral et dirigé par le secteur privé. Selon ses promoteurs, il permettra de fournir des infrastructures pour la création de zones de transformation agro-industrielle, de renforcer les capacités institutionnelles et l’environnement des affaires pour le développement de l’agro-industrie.
De même, il devrait soutenir la productivité agricole, les compétences et l’investissement privé dans l’ensemble des chaînes de valeur.
Les SAPZ sont établies dans des zones à fort potentiel de production agricole. Elles sont dotées d’infrastructures, de services communs et soutenues par des mesures politiques incitatives pour intégrer les entreprises agricoles et industrielles.
Grâce à la fabrication de produits à valeur ajoutée, elles ont le potentiel de déclencher la transformation structurelle – longtemps retardée – qui revitalise les zones rurales, renforce la sécurité alimentaire, développe l’emploi et stimule le commerce régional et international.
Les États nigérians ayant bénéficié de la phase 1 du programme sont Cross River, Imo, Ogun, Oyo, Kaduna, Kwara et Kano, ainsi que le territoire de la capitale fédérale.
La phase II de SAPZ Nigéria, qui est en cours, devrait s’étendre à 24 autres États du pays au cours des trois prochaines années et reliera l’agriculture du Nigéria à l’agro-alimentaire.
« Je suis heureux de constater cet énorme intérêt d’investissement et les engagements de nos partenaires financiers en faveur du Nigéria, à un moment où le pays redouble d’efforts pour attirer les investissements dans le secteur agricole afin de résoudre la question de la sécurité alimentaire, de créer des opportunités d’emploi et de stimuler la croissance économique », a salué Abdul B. Kamara, directeur général de la Banque africaine de développement au Nigéria.
ARD/ac/Sf/APA