Les combattants de Boko Haram ont exécuté plus de 40 agriculteurs et pêcheurs dans la communauté de Dumba, près de Baga, dans l’Etat de Borno, au nord-est du pays, selon un rapport d’Amnesty International consulté jeudi par APA.
Citant un habitant anonyme de Baga, Amnesty International a déclaré que des dizaines de personnes ont été blessées et que de nombreuses autres sont portées disparues depuis l’attaque contre les communautés d’agriculteurs et de pêcheurs de Baga dimanche dernier.
Les personnes tuées ont depuis été enterrées.
Isa Sanusi, directeur d’Amnesty International Nigeria, a déclaré que l’organisation internationale de défense des droits de l’homme condamnait fermement les exécutions de civils, ce qui, une fois de plus, montre le mépris total de Boko Haram pour le caractère sacré de la vie humaine et pour les règles du droit international humanitaire.
Sanusi a déclaré que Boko Haram doit rendre des comptes pour ses années d’atrocités, y compris les crimes de guerre commis depuis 2011.
« Nos conclusions montrent que Boko Haram a rassemblé les agriculteurs et les pêcheurs, séparé les hommes et les a abattus à bout portant. Ceux qui ont tenté de fuir ont été poursuivis et tués, tandis que des dizaines d’autres ont été blessés (…) La recherche des corps est toujours en cours tandis qu’un enterrement de masse est prévu pour les personnes tuées », a déclaré Sanusi.
Selon lui, Boko Haram continue d’enlever des femmes et des filles et de piller massivement les biens. « Le fait que de telles atrocités restent monnaie courante montre qu’il faut faire davantage pour protéger les civils et garantir que les familles des victimes reçoivent réparation et justice », a-t-il ajouté.
Depuis 2020, Boko Haram cible les agriculteurs et les paysans autour du lac Tchad. Le conflit armé dans le nord-est du Nigéria dure depuis au moins 2011 et a créé une crise humanitaire, avec plus de 2 millions de personnes déplacées, selon l’Onu.
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