Invité au Sommet extraordinaire de l’organisation régionale sur le Niger, le président tchadien a été désigné pour mener une mission de bons offices auprès des auteurs du coup d’État contre Mohamed Bazoum.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a donné, dimanche 30 juillet, aux nouvelles autorités de Niamey un ultimatum d’une semaine pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Les dirigeants ouest-africains n’excluent pas à cet effet d’utiliser la force.
Pour ne pas en arriver là, ils ont décidé d’épuiser toutes les voies de règlement pacifique. Un premier acte a été posé ce dimanche avec la désignation de Mahamat Idriss Deby Itno comme médiateur de la Cédéao auprès des nouveaux décideurs du Niger.
Le président tchadien, qui a pris part au Sommet extraordinaire de la Cédéao, s’est aussitôt rendu à Niamey où il a été reçu par le général Salifou Modi. Ce dernier est l’un des leaders du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Rien n’a filtré de sa rencontre avec le président tchadien.
Dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 juillet, un groupe de militaires dirigé par le général Abdourahamane Tchiani a évincé Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021. Les putschistes ont expliqué avoir agi de la sorte pour mettre fin à une politique sécuritaire non satisfaisante et à une mauvaise gouvernance économique et sociale.
La communauté internationale a unanimement condamné ce coup d’État, le cinquième dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 1960. Elle a aussi exigé la libération du président Bazoum qui serait encore entre les mains de la garde présidentielle.
AC/id/APA