Au Niger, la Banque africaine de développement (Bad) intervient dans les secteurs de l’agriculture, des transports, de l’énergie et du social.
La société civile nigérienne veut une plus grande implication dans le dialogue sur les interventions de la Banque africaine de développement (Bad). C’est l’une des principales remarques sorties de la rencontre tenue le 14 mai 2024 à Niamey avec la vice-présidente de la banque panafricaine, Marie-Laure Akin-Olugbade, rapporte un communiqué de la Bad reçue vendredi à APA.
Les acteurs de la société civile nigérienne ont appelé les autorités de l’institution financière pour « un plus grand engagement » pour le développement des secteurs agricole, énergétique et de l’élevage, des secteurs dans lesquels la Bad a déjà investi des fonds au Niger. Ils ont plaidé pour « davantage d’investissements » de la Banque dans l’éducation, la santé et l’eau à travers notamment le Programme Kandadji sur la construction du barrage éponyme.
Ils souhaitent également que la Banque appuie le Niger sur les questions de formation pour permettre aux jeunes d’avoir accès à des emplois décents et qu’elle facilite l’autonomisation économique des femmes, appuie la lutte contre les violences basées sur le genre et contre la corruption en améliorant la gouvernance des projets qu’elle finance.
De son côté, Mme Akin-Olugbade a rappelé que la Bad a pour vocation d’apporter, conformément à ses statuts, des solutions idoines aux problèmes de développement économique et social auxquels sont confrontés les pays africains. « Les interventions de la Banque sont encadrées par des stratégies, des politiques, des règles et des procédures qui prévoient, le cas échéant, des mesures conservatoires », a expliqué la vice-présidente de la Bad, chargée du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services.
Le séjour de Marie-Laure Akin-Olugbade au Niger entre d’ailleurs dans le cadre d’une visite officielle pour évaluer la situation récente du pays marquée par « un changement de régime », avec de nouvelles autorités militaires issues d’un coup d’Etat. La mission avait pour but aussi de mesurer les défis et les perspectives de développement en vue de mieux aligner l’appui de la Bad et mieux accompagner le gouvernement dans l’amélioration des conditions de vie des populations nigériennes.
Face aux acteurs de la société civile, elle a souligné que la Banque finançait essentiellement les pays et le secteur privé, mais qu’elle accordait de plus en plus une attention particulière aux organisations de la société civile et travaillait avec celles-ci dans le cadre de la mise en œuvre opérationnelle de ses projets dans les pays membres.
Les interventions de la Banque africaine de développement au Niger se concentrent dans les secteurs de l’agriculture, des transports, de l’énergie et du social. Les thématiques transversales notamment le genre, l’emploi des jeunes, les changements climatiques, la fragilité sont également prises en compte dans les opérations de la Banque.
ODL/ac/APA