Le divorce intervient seulement 48 heures après la visite d’une délégation de hauts responsables de l’administration américaine à Niamey.
Le Niger a dénoncé, samedi, avec « effet immédiat », l’accord militaire qui le lie aux Etats-Unis depuis 2012, a indiqué le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNPS).
Dans un communiqué lu à la télévision publique, le gouvernement qualifie cet accord d’« illégal » et d’« injuste », violant les principes diplomatiques, car il a été « unilatéralement imposé (…) par simple note verbale » au Niger en 2012.
Aussi, les autorités nigériennes ont dénoncé « l’attitude condescendante assortie de la menace de représailles » des Américains sur le choix des partenaires diplomatiques, stratégiques et militaires de Niamey, en ce qui concerne surtout la Russie et l’Iran.
La dénonciation de l’accord intervient après la visite d’une délégation américaine dans le pays, conduite par la secrétaire d’Etat adjointe chargée des Affaires africaines, Molly Phee.
La délégation a achevé jeudi une mission de 3 jours, sans pouvoir rencontrer le Chef de l’Etat, le général Abdourahamane Tiani. Selon le gouvernement nigérien ce samedi, l’arrivée de la délégation n’a pas respecté les usages diplomatiques.
Après le coup d’état de juillet 2023, les Etats-Unis avaient suspendu leurs activités militaires, avant de les reprendre un mois après, en annonçant un repositionnement de ses troupes.
Les Etats-Unis comptent environ un millier d’hommes basés principalement à Agadez où ils disposent d’une base aérienne. Il s’agit de la 2e base américaine la plus importante après celle de Djibouti.
Cette décision met aussi fin à la plus forte présence militaire étrangère dans le Sahel, après le départ de la France du Mali, du Burkina et du Niger.
DS/ac/APA