Au Mozambique, l’évasion de plus de 1 500 détenus survient après les violentes manifestations déclenchées par la confirmation des résultats des élections d’octobre, qui ont renforcé les tensions politiques dans le pays.
Plus de 1 500 détenus se sont échappés lors d’émeutes survenues mercredi dans une prison de Maputo, la capitale du Mozambique, faisant 33 morts et 15 blessés, selon le chef de la police du pays, Bernardino Rafael. Environ 1 534 prisonniers se sont évadés, mais 150 ont été repris, a précisé Rafael.
L’évasion a eu lieu un jour après que des violences, faisant au moins 21 victimes, ont éclaté à la suite de la confirmation des résultats des élections d’octobre par la Cour constitutionnelle du Mozambique.
La décision de cette haute juridiction, validant la victoire de Daniel Chapo, candidat du parti au pouvoir, le Frelimo, a provoqué des manifestations à travers le pays. L’opposition, qui conteste les résultats, affirme que le scrutin a été truqué. Ces troubles ont engendré une violente escalade de la situation.
Le gouvernement met en cause les partisans du candidat perdant, Venancio Mondlane, qui a obtenu 24 % des voix contre 65 % pour Chapo. Depuis la confirmation des résultats lundi, le gouvernement a renforcé les mesures de sécurité et procédé à l’arrestation d’au moins 78 personnes.
Le Frelimo, régulièrement accusé par ses opposants et les observateurs électoraux de manipulation des résultats, dément ces allégations.
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