Une attaque menée par des insurgés jihadistes la semaine dernière a forcé des fonctionnaires du gouvernement à fuir leurs postes dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique, selon des informations relayées par les médias locaux lundi.
L’agence de presse publique AIM a rapporté qu’une attaque a eu lieu le 20 février dans le poste administratif de Bilibiza, dans le district de Quissanga, où les insurgés ont pris pour cible une caserne militaire des forces armées mozambicaines (FADM).
L’attaque a déclenché une vague de panique parmi les fonctionnaires de l’État – dont des enseignants, des agents de santé et d’autres fonctionnaires – qui ont abandonné la zone.
Un agent de santé aurait déclaré au journal indépendant Carta de Moçambique que ses collègues avaient fui vers la localité voisine de Muhate dès que les coups de feu ont éclaté.
« Lorsque les tirs ont commencé, ils ont fui jeudi vers Muhate. Le lendemain, ils sont revenus récupérer leurs affaires, puis ils ont repris le chemin de Muhate », a déclaré la source.
Malgré la présence des forces de sécurité, les fonctionnaires de la ville de Quissanga ont également été évacués par bateau pour rejoindre la capitale provinciale, Pemba.
De nombreuses personnes déplacées de Quissanga n’étaient revenues que récemment, pensant que le district était relativement sûr, mais la dernière attaque les a obligés à fuir une fois de plus.
Le nombre de victimes reste incertain, mais une source militaire a signalé que trois personnes étaient mortes dans l’attaque.
Il n’a pas été immédiatement confirmé si les victimes étaient des civils, des soldats du PADM ou des insurgés.
La province de Cabo Delgado, riche en ressources, est l’épicentre d’une insurrection islamiste depuis 2017.
Les militants, connus localement sous le nom d’Al-Shabab (bien qu’ils ne soient pas affiliés au groupe extrémiste somalien du même nom), sont liés à l’État islamique.
Ils ont mené des attaques brutales contre des villages, des villes et des positions militaires, déplaçant plus d’un million de personnes et tuant des milliers de personnes.
Malgré les opérations militaires menées par les forces mozambicaines, appuyées par les troupes rwandaises, les insurgés continuent de lancer des attaques sporadiques, notamment dans les zones rurales.
JN/fss/ac/Sf/APA