La région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) fait face à une vulnérabilité croissante aux chocs économiques, climatiques et sociaux, selon le dernier rapport de la Banque mondiale intitulé « Pauvreté et Prospérité, voies de sortie de la polycrise ».
Le rapport de la Banque mondiale intitulé “ Pauvreté, prospérité et planète : Les voies de sortie d’une polycrise” examine les progrès réalisés dans l’éradication de la pauvreté et la promotion d’une prospérité partagée dans un contexte mondial marqué par des crises multiples et interconnectées.
Le document souligne que près de 7 % de la population de la région vit actuellement dans l’extrême pauvreté, contre moins de 3 % entre 2000 et 2014, une hausse directement liée à la fragilité accrue, aux conflits persistants et aux crises économiques.
Les chocs économiques, notamment la baisse des prix du pétrole, ont amplifié les inégalités existantes et révélé les vulnérabilités structurelles des systèmes sociaux, politiques et économiques de la région.
L’insécurité alimentaire s’est aggravée et de nombreuses familles ont été contraintes de puiser dans leurs économies pour faire face aux dépenses imprévues.
La Banque mondiale insiste sur la nécessité de renforcer la résilience des populations de la région MENA en investissant dans l’éducation, les infrastructures et les services de base.
Le rapport recommande également de favoriser une croissance inclusive et durable, notamment en promouvant l’inclusion financière.
L’accès au crédit, à l’assurance et à d’autres produits financiers est jugé essentiel pour aider les ménages et les entreprises à gérer les risques climatiques et économiques.
L’inclusion financière apparaît ainsi comme un levier clé pour la région.
Dans ses prévisions économiques, la Banque mondiale anticipe une croissance modeste dans la région MENA dans un contexte d’incertitude persistante.
La croissance des pays importateurs de pétrole devrait ralentir, passant de 3,2 % en 2023 à 2,1 % en 2024, tandis que celle des pays exportateurs de pétrole hors Conseil de coopération du Golfe (CCG) devrait reculer de 3,2 % à 2,7 %.
SL/ac/Sf/APA