Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dans un communiqué dont APA a reçu copie mardi, a fermement condamné l’attaque armée, survenue le 23 mars dernier, dans le village d’Ogossagou, au centre du Mali provoquant la mort d’une centaine de civils.
« J’ai été marqué par le très jeune âge de certaines victimes qui avaient entre un et trois ans et le fait que la majorité des blessés étaient des femmes. C’était un spectacle macabre fait de gémissements et de plaies béantes sanguinolentes », s’est indigné Félix Santhoni, le délégué du CICR.
De son côté, Jean-Nicolas Marti, le chef de la délégation du CICR au Mali a soutenu que « ce qui s’est passé à Ogossagou est extrêmement préoccupant. Le CICR dénonce des agissements totalement inacceptables et s’inquiète de l’exacerbation des tensions intercommunautaires au centre du Mali ».
M. Marti a en outre averti que « de tels agissements aggravent une situation sécuritaire déjà fragile et entraînent de graves conséquences humanitaires ». Par conséquent, le CICR a demandé à tous les acteurs « de faire preuve de retenue, de respecter les civils et d’épargner les combattants qui ont cessé de se battre ».
Après la sanglante attaque de ce village peul, le CICR, en coordination avec les responsables sanitaires de la région, « a participé à l’évacuation des blessés jusqu’à l’hôpital régional de Mopti. Pour faire face à leur prise en charge, il a également remis du matériel médical à l’hôpital de Mopti », renseigne le communiqué.
Enfin, le Comité international de la Croix-Rouge informe que depuis quelques mois, il a considérablement renforcé « son action au centre du Mali (en y développant) des activités en faveur des populations les plus affectées par le conflit armé et les violences, notamment à travers des activités médicales à l’hôpital régional de Mopti et l’aide d’urgence aux personnes déplacées ».
Aussitôt après la tuerie de masse à Ogossagou, le gouvernement malien réuni en Conseil des ministres extraordinaire, a dissous l’Association « Dan Nan Ambassagou », un groupe armé de chasseurs dogons basé dans le centre du Mali soupçonné d’être l’auteur de la barbarie. De plus, l’exécutif malien a procédé au remplacement des principaux chefs de l’Armée nationale.
ID/cat/APA