Un arsenal de guerre a été saisi près de la frontière algérienne, dans la région de Boudenib : 12 armes à feu, 2 Kalachnikovs avec 2 chargeurs de munitions et une grande quantité de cartouches et de balles de différents calibres.
Une vaste opération antiterroriste menée par les forces de sécurité marocaines a permis de neutraliser une cellule affiliée à l’organisation État islamique (EI). Des investigations approfondies, appuyées par des données techniques et des renseignements de terrain, ont révélé l’existence d’une zone montagneuse suspectée d’abriter une base logistique destinée au stockage d’armes et de munitions. Située dans la province d’Errachidia, cette arrière-base présumée servait de soutien opérationnel aux activités de la cellule terroriste, selon les autorités marocaines.
Grâce à une expertise de pointe et à l’exploitation de coordonnées satellitaires, les enquêteurs ont pu situer avec précision le site suspecté. Il se trouve sur la rive est de l’oued Guir, à Tel Mazil, dans la commune de Oued N’aam, relevant de la région de Boudnib, à la frontière orientale du Maroc.
Les constats effectués sur place ont confirmé que cette zone se niche au pied d’une colline rocheuse escarpée, dotée d’accès non asphaltés et difficiles d’accès. Face à cette contrainte géographique, les forces d’intervention ont déployé des équipements logistiques lourds afin de faciliter l’approche du site et mener les opérations de ratissage nécessaires.
En application des protocoles de sécurité liés aux menaces terroristes, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), en charge de l’opération, a fait appel à des unités cynotechniques spécialisées dans la détection d’explosifs. Des détecteurs de métaux, des scanners à rayons X et des robots de détection d’engins explosifs ont également été mobilisés pour inspecter le site en toute sécurité.
Un coup de filet d’ampleur nationale
Ce démantèlement marque un tournant dans la lutte antiterroriste au Maroc. Mercredi 19 février, une série d’arrestations simultanées a été menée dans plusieurs villes du pays, ciblant douze individus soupçonnés d’avoir prêté allégeance à Daech. Selon un communiqué officiel du BCIJ, ces derniers projetaient de mener des attentats d’envergure sous l’instigation directe d’un haut dirigeant de l’organisation jihadiste opérant dans la région du Sahel.
Les forces de sécurité ont frappé dans neuf localités : Azemmour, Casablanca, Fès, Guercif, Laâyoune, Oulad Teima, Tamesna, Tanger et Taounate. La dispersion géographique des suspects, certains situés à plus de mille kilomètres les uns des autres, témoigne de la complexité de l’opération et du niveau d’organisation de la cellule terroriste.
L’intervention des services de renseignement marocains a permis la découverte de plusieurs engins explosifs artisanaux. À Tamesna, en banlieue de Rabat, les perquisitions ont mis au jour quatre bonbonnes de gaz modifiées, remplies de clous et de produits chimiques, et reliées à des tuyaux et des fils électriques. L’ensemble du dispositif était connecté à des téléphones portables pour une détonation à distance, ce qui laisse présager des attaques coordonnées et de grande ampleur.
MK/ac/Sf/APA