L’Ambassadeur Omar Zniber a déclaré lors du Forum de l’OMC à Genève que les coûts de transfert des fonds demeurent un défi important, en particulier pour les pays africains. Le Maroc prône un approche multilatérale.
Omar Zniber, ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, a récemment souligné la nécessité d’un « processus multilatéral » pour améliorer les flux de transferts de fonds de la diaspora africaine. Il s’est exprimé ainsi mercredi lors du Forum public de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève.
Présidant un panel organisé par la Mission permanente du Maroc auprès de l’ONU à Genève, M. Zniber a souligné la proposition du Maroc de collaborer avec les principales organisations internationales, notamment l’OMC, la Banque mondiale, l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
M. Zniber a souligné qu’un tel processus est essentiel pour remédier aux faibles niveaux d’inclusion financière au sein de la diaspora africaine et pour garantir un travail décent à tous les migrants. Cela contribuerait également à réduire les coûts élevés associés aux transferts de fonds, conformément aux Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies pour 2030 et aux objectifs du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté à Marrakech en 2018, a-t-il ajouté.
Il a également fait référence au discours du Roi Mohammed VI lors du 35ème Sommet de l’Union Africaine, où le monarque a souligné le leadership de l’Afrique dans la nouvelle gouvernance des migrations et a souligné l’importance de placer les migrants au cœur des politiques migratoires responsables et solidaires.
M. Zniber a réitéré que les transferts de fonds sont un moteur essentiel mais sous-utilisé de la croissance et du développement. Il a souligné qu’entre 2000 et 2022, les transferts de fonds mondiaux ont augmenté de plus de 650 %, passant de 128 milliards de dollars à 831 milliards de dollars, dont 647 milliards de dollars destinés aux pays à revenu faible et à revenu intermédiaire.
Pourtant, les coûts associés à ces transferts restent un défi important, en particulier pour les pays africains, où le coût moyen de l’envoi de 200 dollars s’élevait à 8 % fin 2022, bien plus élevé que l’objectif ODD de 3 %, a-t-il déploré.
MN/Sf/APA