Le président de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale, (ACAPS), Abderrahim Chaffai, a souligné lundi à Casablanca l’efficacité de la stratégie marocaine de mutualisation des risques, notamment dans le secteur agricole.
Au Maroc, la mutualisation des risques dans le secteur agricole permet d’intégrer les zones à pluviométrie irrégulière dans des systèmes d’assurance soutenus par des subventions étatiques, réduisant ainsi les charges financières des agriculteurs.
Cette approche, qui intègre des zones à pluviométrie irrégulière dans des systèmes de subventions vise à renforcer la résilience climatique sur le continent.
S’exprimant lors du panel sur le thème « Du risque à la résilience : quel rôle pour les assureurs face au changement climatique ?« , organisé dans le cadre de l’Africa Financial Summit (AFIS), M. Chaffai a mis en avant les initiatives digitales menées pendant la crise du Covid-19 pour étendre l’accès aux assurances climatiques.
Mamadou Dème, directeur des assurances au ministère des Finances du Sénégal, a rappelé que le changement climatique constitue une réalité quotidienne entraînant des pertes économiques majeures pour les pays africains, plaidant pour un rôle stratégique de l’assurance dans la résilience face à ces risques.
Kenneth S. Matomola, directeur général de la Namibia Financial Institutions Supervisory Authority (NAMFISA), a insisté sur la nécessité d’un cadre réglementaire clair et harmonisé pour renforcer la gestion des risques climatiques à l’échelle régionale.
Sana Attig, directrice chez Deloitte Afrique, a mis en lumière l’importance des assureurs dans l’absorption des pertes causées par les catastrophes climatiques, malgré les défis persistants auxquels le secteur est confronté.
Placée sous le thème « Le temps des puissances financières africaines est venu », cette édition de l’AFIS, organisée pour la première fois au Maroc, rassemble leaders du secteur privé et représentants gouvernementaux pour discuter du rôle de la finance africaine dans le développement économique et la résilience du continent.
SL/Sf/ac/APA