L’inclusion économique des femmes rurales pourrait représenter un gain estimé à 25,3 milliards de dirhams, soit 2,2 % du PIB national, selon une étude présentée mardi à Rabat par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), en partenariat avec ONU Femmes et soutenue par l’Union européenne, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
L’estimation des gains pouvant être induits par l’inclusion des femmes rurales, à + 2,2% du PIB marocain, repose sur une modélisation fondée sur les données du RGPH 2024 et des enquêtes nationales sur l’emploi, visant à évaluer les pertes économiques liées à l’exclusion des femmes rurales du marché du travail.
Ces femmes continuent de faire face à des emplois non rémunérés, à un accès limité aux services de santé et d’éducation, ainsi qu’à des difficultés d’accès à la propriété et au financement.
Par ailleurs, un rapport de politique publique a évalué l’impact des différentes politiques publiques sur l’autonomisation économique des femmes. Il ressort que l’adoption d’une approche intégrée, combinant diverses interventions, pourrait augmenter la participation féminine de 9 points de pourcentage et accroître le PIB de 3 % d’ici 2035.
Une troisième étude a approfondi les indicateurs liés aux Objectifs de développement durable (ODD), notamment en matière de droits fonciers, de ressources économiques et de santé reproductive, en soulignant les liens entre les ODD concernant l’égalité des genres.
Les résultats confirment ainsi l’impact économique tangible d’une meilleure inclusion des femmes, particulièrement dans les zones rurales.
SL/te/Sf/APA