Le conseiller présidentiel russe Iouri Ouchakov a déclaré que le Maroc faisait partie des deux douzaines de pays qui ont manifesté leur intérêt pour un dialogue avec les BRICS.
En août dernier, plusieurs médias ont rapporté que le Maroc cherchait à intégrer les BRICS. Toutefois, une source autorisée au sein du ministère des Affaires étrangères marocain a catégoriquement démenti cette affirmation, précisant que Rabat n’avait jamais officiellement formulé une demande d’adhésion à cette organisation.
« Le Maroc entretient des relations bilatérales solides et prometteuses avec les quatre autres membres du Groupe et a, par ailleurs, conclu des Accords de partenariat stratégique avec trois d’entre eux », a précisé la même source.
Elle a également nié toute tentative du Maroc de participer au sommet des BRICS organisé en Afrique du Sud, soulignant que, contrairement à une déclaration attribuée au ministre sud-africain des Affaires étrangères, Pretoria « s’est permis de commenter les relations du Maroc avec les BRICS sans aucune consultation préalable ».
« Les portes de l’association restent ouvertes aux pays partageant les mêmes idées. À ce jour, plus d’une vingtaine d’États supplémentaires ont exprimé leur intérêt pour engager un dialogue avec les BRICS », a déclaré lundi M. Ouchakov.
Parmi ces pays figurent Bahreïn, le Koweït, la Palestine, la Syrie et le Soudan du Sud, ainsi que de nombreuses autres nations issues de différents continents, a-t-il précisé.
« Il est évident qu’une expansion incontrôlée de notre association risquerait d’en fragiliser la structure fondamentale », a souligné le responsable russe, ajoutant qu’une démarche progressive et méthodique est indispensable pour répondre efficacement à cette dynamique.
En octobre de cette année, l’Afrique du Sud a réaffirmé son hostilité à l’égard du Maroc, indiquant clairement qu’elle s’opposerait à une éventuelle candidature du Royaume à l’intégration du bloc économique.
Selon Bloomberg, les responsables sud-africains ont exprimé une opposition ferme à l’inclusion du Maroc ou du Nigeria au sein des BRICS, invoquant des préoccupations quant à une dilution potentielle de l’influence de Pretoria dans le groupe.
Ce positionnement hostile de l’Afrique du Sud envers le Maroc s’inscrit dans une démarche cohérente avec son opposition à l’intégrité territoriale du Royaume et à sa souveraineté sur ses provinces sahariennes.
MK/Sf/ac/APA