La hausse des investissements dans les infrastructures au Maroc au cours des vingt-cinq dernières années, a catalysé une croissance économique vigoureuse et attiré des capitaux étrangers.
Le magazine géopolitique français Revue Conflits a publié un article soulignant l’impact des investissements dans les infrastructures sur la croissance économique du Maroc au cours des 25 dernières années. Intitulé « Infrastructures et développement économique : l’exemple du Maroc », l’article souligne comment les efforts soutenus dans les secteurs des transports, de l’énergie et de la connectivité numérique ont renforcé la compétitivité du pays et attiré des investissements étrangers substantiels.
Depuis 1999, le Maroc a connu une transformation économique remarquable, en grande partie grâce à la modernisation de ses infrastructures. Entre 2007 et 2023, le pays a attiré environ 37,5 milliards de dollars d’investissements directs étrangers (IDE), avec une moyenne annuelle de 2,2 milliards de dollars. En 2023, Ernst & Young a classé le Maroc au troisième rang en Afrique pour le nombre de projets d’IDE, totalisant 21 milliards de dollars.
Cette performance impressionnante est le fruit de réformes économiques et juridiques favorables aux entreprises, telles que la loi sur la liberté des prix et la concurrence de 2000, et la nouvelle charte d’investissement de 2022. Ces réformes ont créé un environnement propice aux affaires, stimulant des investissements massifs dans les infrastructures.
La Banque mondiale estime que le Maroc a consacré 11,2 % de son PIB aux infrastructures au cours des deux dernières décennies, dépassant les recommandations des Objectifs du Millénaire pour le Développement de l’ONU. Les améliorations notables incluent la modernisation des routes, avec 62,7 % des routes nationales en bon état en 2020, et l’expansion du réseau ferroviaire, qui s’étend désormais sur plus de 2 110 km.
Le port Tanger Med, opérationnel depuis 2004, est devenu un hub méditerranéen majeur, traitant environ 8,6 millions de conteneurs EVP et 122 millions de tonnes de trafic en 2023. La Stratégie portuaire nationale 2030 prévoit 7,5 milliards de dollars d’investissements pour moderniser et étendre cette infrastructure.
Sur le plan énergétique, le Maroc a lancé une stratégie en 2009 pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et promouvoir les énergies renouvelables. Le complexe solaire Noor Ouarzazate et le parc éolien de Tarfaya sont des exemples de projets qui ont fait du Maroc un leader africain de l’énergie propre.
Le développement numérique a également été une priorité, avec 55,2 millions d’abonnés mobiles et 38,3 millions d’abonnés Internet fin 2023. Le service 5G est prévu d’ici 2030, renforçant la position du Maroc comme leader africain des TIC.
Ces investissements ont permis au Maroc de diversifier son économie, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’aérospatiale. Entre 2012 et 2022, la production de véhicules a presque quadruplé, et l’industrie pharmaceutique a vu ses revenus dépasser les 2,1 milliards de dollars en 2023.
MN/ac/Sf/APA