Outre le Mali, quatre autres pays bénéficient d’une allocation de 10 millions $ au titre du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF).
En marge de la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, tenue à New York, le Mali s’est vu attribuer un Fonds de 10 millions de dollars par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF). Ce soutien financier s’inscrit dans le cadre des efforts mondiaux pour renforcer la stabilité dans les régions touchées par les conflits.
Le Mali est confronté depuis plusieurs années à une situation sécuritaire extrêmement précaire, notamment dans les régions du Nord et du Centre du pays. Les attaques terroristes, l’insécurité grandissante et les tensions intercommunautaires ont déstabilisé de nombreuses communautés. Depuis 2014, le Fonds de consolidation de la paix est intervenu de manière significative pour appuyer les efforts du gouvernement malien à travers des projets visant à restaurer la stabilité et favoriser le relèvement des communautés vulnérables.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop a souligné lors de son discours prononcé à la Réunion ministérielle de la Commission de consolidation de la paix, le 26 septembre 2024, que ce soutien du PBF est important pour renforcer la réconciliation nationale, la cohésion sociale et accompagner les efforts du Mali dans la lutte contre l’impunité et la promotion de la justice. « Le Mali apprécie à sa juste valeur l’appui du Fonds de consolidation de la paix, notamment dans les domaines clés que sont la prévention des conflits, le renforcement des capacités des jeunes et des femmes, ainsi que la lutte contre l’impunité », a-t-il déclaré.
Dans le même cadre, Abdoulaye Diop a également mis en exergue la nécessité de réformer l’architecture de la paix à l’échelle mondiale, en réitérant le soutien du Mali à la demande légitime du continent africain pour une réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies. Selon le ministre, cette réforme doit répondre aux transformations majeures intervenues dans le monde depuis 1945 et rendre l’institution plus démocratique et légitime. Il a aussi insisté sur le besoin d’une vigilance soutenue de la communauté internationale dans le Sahel, afin de mettre fin aux ingérences qui alimentent le terrorisme.
Créé en 2006, le Fonds de consolidation de la paix est l’un des mécanismes les plus importants des Nations Unies pour la prévention des conflits et la promotion de la paix dans les pays en situation de crise. Depuis sa création, il a financé des centaines de projets dans plus de 60 pays. Le Mali, qui bénéficie de l’appui du PBF depuis 2014, a vu cet engagement renouvelé avec cette nouvelle allocation de 10 millions de dollars pour la période 2024-2025.
Cette nouvelle enveloppe permettra de financer des initiatives visant à consolider la paix à travers des programmes centrés sur la réconciliation, la justice et le soutien aux communautés affectées. Les fonds seront notamment utilisés pour renforcer les capacités locales à prévenir et gérer les conflits, avec un accent particulier sur l’autonomisation des femmes et des jeunes, éléments essentiels de la stabilisation à long terme.
En plus du Mali, quatre autres pays ont été sélectionnés pour bénéficier de cette enveloppe exceptionnelle. Il s’agit de la République centrafricaine, de la Colombie, du Libéria et du Yémen. Ces pays partagent un point commun à savoir qu’ils traversent ou sortent de périodes prolongées de conflits armés et de tensions internes. Ce soutien financier représente une opportunité précieuse pour ces nations de poursuivre leurs efforts de pacification, de relèvement et de réconciliation nationale.
Lors de la réunion ministérielle de la Commission de consolidation de la paix, le ministre malien a exprimé sa gratitude envers les Nations Unies pour leur appui multiforme aux efforts de stabilisation. Il a notamment salué la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies d’affecter désormais une part du budget ordinaire au financement du PBF. Cela garantit, selon lui, une prévisibilité des ressources disponibles pour appuyer les pays comme le Mali dans leurs efforts de paix.
Abdoulaye Diop a réitéré l’engagement du Mali à poursuivre ses efforts en faveur de la paix et de la sécurité, tout en appelant à une mobilisation internationale renforcée pour soutenir les pays du Sahel dans leur lutte contre les ingérences et le terrorisme.
MD/ac/Sf/APA