Un proche de l’imam Mahmoud Dicko a été enlevé dans la capitale malienne, une semaine avant le retour annoncé du leader religieux. La Commission d’accueil de l’imam Dicko dénonce des menaces préalables et appelle les autorités à agir.
L’opinion publique malienne est en émoi suite à la disparition de Daouda Magassa, l’un des porte-paroles de la Commission d’accueil de l’imam Mahmoud Dicko actuellement en exil en Algérie. Selon un communiqué publié le 6 février par cette commission, M. Magassa aurait été enlevé le 5 février aux environs de 19 heures.
Avant sa disparition, M. Magassa faisait l’objet de menaces de mort et d’intimidations persistantes. Son domicile était sous surveillance constante par des individus non identifiés, une situation qui s’est intensifiée après l’annonce du retour imminent de l’imam Mahmoud Dicko, prévu pour le 14 février. Ces informations ont été confirmées par la Commission des soutiens de l’imam Mahmoud Dicko dans leur communiqué du 6 février.
La Commission des soutiens de l’imam Dicko a exhorté les autorités maliennes à déployer tous les efforts nécessaires pour retrouver M. Magassa sain et sauf. Elle rappelle que la sécurité des personnes et des biens est une responsabilité fondamentale de l’État malien. Par ailleurs, elle a réaffirmé que le retour de l’imam Dicko se déroulera comme prévu le 14 février, invitant les fidèles et les associations à rester mobilisés pour cette date.
Cette disparition intervient dans un climat politique déjà tendu. L’imam Mahmoud Dicko, actuellement en exil en Algérie, continue d’être une figure influente au Mali. Son retour annoncé suscite diverses réactions au sein de la population et des autorités. La disparition de M. Magassa, considéré comme un proche collaborateur de l’imam, pourrait exacerber ces tensions.
Ce n’est pas la première fois qu’un proche de l’imam Dicko est victime d’enlèvement. En juin 2024, M. Youssouf Diawara, un autre collaborateur, avait été enlevé à Bamako par des hommes encagoulés après avoir participé à une manifestation d’opposants. Il avait été libéré en octobre, après avoir été condamné pour « opposition à l’autorité légitime ».
MD/ac/Sf/APA