Les autorités maliennes ont informé le corps diplomatique accrédité à Bamako des dernières actions entreprises contre l’Ukraine pour son soutien « assumé » au terrorisme.
Le Mali semble déterminé à utiliser tous les moyens possibles dans son offensive contre l’Ukraine. Après avoir rompu ses relations avec Kiev en raison du soutien ukrainien aux rebelles du Cadre stratégique permanent pour La défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) lors de la bataille de Tinzaouatène, dans le nord du pays, les autorités maliennes ont ouvert une enquête pour terrorisme, complicité et financement du terrorisme, et ont informé les ambassadeurs accrédités à Bamako.
Sur X, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a annoncé qu’il avait échangé le jeudi 8 août avec le corps diplomatique au sujet de la « dynamique de la confédération et de l’attaque terroriste à Tinzaouatène impliquant l’Ukraine ». Il a souligné que « l’usage officiel et assumé du terrorisme par l’Ukraine constitue une menace grave pour la sécurité en Afrique et ailleurs ».
Le porte-parole du renseignement militaire ukrainien, Andrey Yusov, a déclaré, au lendemain des affrontements entre le CSP et les forces armées maliennes, appuyées par leurs alliés de la société militaire privée Wagner, que l’Ukraine avait fourni l’aide nécessaire aux rebelles. Cette déclaration a été confirmée par l’ambassadeur ukrainien à Dakar, Yurii Pyvovarov, suscitant l’indignation du Burkina Faso et du Sénégal, pays d’accréditation de l’ambassadeur. Ce dernier a été rappelé à l’ordre par Dakar, après quoi le message accompagnant les déclarations de Yusov sur sa page Facebook a été supprimé.
En signe de solidarité avec le Mali, le Niger a également annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. De son côté, en visite à l’île Maurice le jeudi 8 août, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a nié tout soutien de son pays aux rebelles du CSP, dénonçant une tentative coordonnée d’isoler Kiev.
AC/Sf/APA