Le Mali fait face à une catastrophe sans précédent, avec des inondations massives causées par la montée des eaux du fleuve Niger et du Bani. Au total, le pays déplore 55 morts et près des dizaines de milliers de sinistrés.
Le dernier bilan des inondations fait par la Direction générale de la protection civile (DGPC) fait état de 55 décès, 112 blessés et 73 778 personnes sinistrées. Ces chiffres inquiétants sont répartis entre plusieurs régions, dont Bamako, Koulikoro, Kita et Ségou.
Parmi les sinistrés, on compte 20 966 hommes, 19 923 femmes et 32 889 enfants. La région de Ségou est la plus affectée, avec 34 330 personnes touchées. Les services de secours sont mobilisés, mais la situation reste difficile à maîtriser en raison de la persistance des pluies et des infrastructures insuffisantes.
Bamako, la capitale malienne a enregistré le plus grand nombre de victimes avec 20 morts. Koulikoro suit avec 9 décès, tandis que Kita déplore 2 morts et Ségou enregistre 1 décès.
Les inondations ont également provoqué des effondrements de maisons et des incidents d’électrocution par la foudre. Face à cette tragédie, les équipes de secours continuent de porter assistance aux survivants et de sécuriser les zones les plus exposées.
A Bamako, le fleuve Niger a dépassé la côte d’alerte de 2 cm et à Sofara (région de Mopti), le dépassement atteint 4 cm. À Beleny Keny, une localité située dans la région de Koulikoro, la côte d’alerte est désormais atteinte, suscitant des craintes quant à une nouvelle crue dans les prochains jours.
Les autorités maliennes ont lancé un appel à l’évacuation immédiate des zones riveraines pour éviter de nouvelles pertes humaines. Le ministère de la Sécurité a alerté sur une possible aggravation de la situation avec d’autres précipitations attendues.
Lors de la réunion du 3 septembre de la Plateforme nationale pour la réduction des risques de catastrophes (PNRRC), présidée par le colonel sapeur-pompier Badra Alloune Sissoko, il a été révélé que les services de secours ont assisté 820 sinistrés à Kabala Sud (région de Koulikoro). Parmi les blessés et sinistrés, des opérations d’évacuation et de sécurisation sont en cours, mais les moyens disponibles restent insuffisants pour répondre à l’urgence humanitaire.
MD/te/Sf/APA