L’armée attribue l’attaque à la branche sahélienne d’Al-Qaïda.
Le dimanche 26 mai 2024, vers 5h40 du matin, le poste des Forces Armées Maliennes (FAMa) à Mourdiah, dans la région de Nara, a été attaqué par des jihadistes. Selon un communiqué de l’État-Major Général des Armées Maliennes, les assaillants appartenaient à la Katibat Macina, une composante du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, branche d’Al-Qaïda au Sahel. Ils ont utilisé « deux véhicules kamikazes et des tirs d’obus » pour mener l’offensive.
La réaction rapide des militaires maliens a permis de déjouer l’attaque. « La prompte réaction et sans répit des FAMa a permis de déjouer cette attaque en infligeant de lourdes pertes en vies humaines et matériels aux terroristes », indique le communiqué. Le bilan fait état de « nombreux terroristes neutralisés, des dizaines de blessés » et de la récupération de 11 mitrailleuses PKM, 15 pistolets mitrailleurs, 4 lance-roquettes antichar, 9 motos et 3 radios talkie-walkie.
Du côté des FAMa, cinq soldats ont perdu la vie et des dizaines ont été blessés. Plusieurs véhicules ont été endommagés par les tirs et les explosions des kamikazes, précise le communiqué.
Le Mali fait face à des attaques jihadistes depuis plus de dix ans. Cette insécurité a contribué à l’instabilité institutionnelle que connaît le pays, dirigé par des militaires depuis le coup d’État d’août 2020 contre feu Ibrahim Boubacar Keita. Depuis lors, la junte s’est rapprochée de la Russie, en raison de tensions diplomatiques avec ses partenaires traditionnels, notamment la France.
Dans leur nouvelle stratégie contre les groupes jihadistes, les autorités maliennes ont fait appel aux instructeurs russes du groupe Wagner, ont demandé le retrait de la Mission onusienne et ont déclaré l’accord de paix d’Alger caduc, préférant privilégier un dialogue entre Maliens.
Ac/APA