Le candidat sortant Macky Sall a déclaré mardi soir que les investissements de son régime à Podor, un département de la région de Saint-Louis (nord), se chiffrent autour de « 105 milliards de FCFA », une somme qu’il veut considérablement corser à travers des projets afin de faire de Podor « un département émergent » s’il est réélu.
« J’ai une grande ambition pour ce merveilleux département qu’est Podor. Il constituera avec Dagana (autre département de Saint-Louis) le grenier du Sénégal à travers de vastes programmes de riziculture, mais aussi et surtout la culture de l’oignon et bientôt la culture de la pomme de terre », a dit le chef d’Etat sortant au cours d’un meeting de campagne organisé dans un stade archicomble.
Devant sa nouvelle alliée, le maire socialiste de Podor Aissata Tall Sall, ainsi que plusieurs leaders politiques du département, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar a déclaré : « Podor sera un département émergent avec des infrastructures à niveau, une agriculture modernisée, une horticulture destinée à l’exportation, sans oublier notamment les autres secteurs comme celui de la formation professionnelle ».
A ce niveau, il promet d’ériger « avec l’aide de Dieu » un centre de formation professionnelle pour la jeunesse de Podor mais également « un espace numérique ouvert » pour les étudiants du département.
En matière d’électrification, le président sortant a souligné la mise en place de la dorsale de 52 villages dont 20 nouvelles localités, surtout dans la partie enclavée de l’île à Morphil. « En réalité dans un an et demi, on ne parlera plus d’enclavement du département de Podor. J’ai un programme de 2800 localités, au-delà de votre département et de la région, pour notre programme d’électrification rurale », a dit Macky Sall.
Fort de 207.955 électeurs, Podor est le plus important département en termes de poids électoral dans la région de Saint-Louis (504.867). Il est suivi de Saint-Louis (162.702) puis de Dagana (134.210).
Par ailleurs, l’attraction du meeting de ce mardi fut le maire de la localité, Aissata Tall Sall, également présidente du mouvement Osez l’avenir dont le dossier de candidature à la présidentielle a été recalé dès l’étape du parrainage.
En premier temps membre du Collectif des candidats de l’opposition (C25), elle a annoncé quelques jours après son ralliement dans le camp du pouvoir. Un geste largement critiqué dans la place publique et qualifié de « transhumance ».
En revanche, l’avocate a reconnu ce soir ne s’être pas trompée de choix en décidant de soutenir la candidature de Macky Sall pour sa réélection.
Ne se faisant aucun doute sur la victoire de ce dernier dans ce département, Aissata Tall Sall a déclaré que le seul problème qui consiste à ce niveau se trouve dans le « pourcentage » à enregistrer au soir du 24 février 2019, jour du premier tour de la présidentielle. Toutefois plusieurs responsables locaux ont avancé que la barre ne sera pas en dessous des 90%.
Dans la zone nord du pays depuis hier lundi après l’ouverture de la campagne présidentielle dimanche, la caravane du candidat sortant continuera de sillonner cette zone jusqu’après demain jeudi, avant de poursuivre la tournée dans les autres localités du pays.
La campagne se termine le 22 février prochain, l’avant-veille du premier tour de la présidentielle.
Après avoir passé un premier septennat, Macky Sall devra se défaire des quatre candidats de l’opposition (Madické Niang, Elhadji Issa Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko) pour continuer de garder son fauteuil présidentiel pour un nouveau mandat de cinq ans.
ODL/te/APA