Les efforts du Maroc dans le processus libyen ont été fréquemment salués par les responsables libyens et par l’ONU.
Lors de sa 124e réunion tenue le 12 novembre, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a renouvelé son soutien aux initiatives du Maroc pour une résolution pacifique et durable de la crise libyenne, en mettant en lumière le rôle central des processus de Skhirat et de Bouznika.
Dans un communiqué officiel publié à l’issue de cette réunion, le CPS a réaffirmé que l’Accord de Skhirat, signé en décembre 2015 sous les auspices des Nations Unies, constitue une base crédible et solide pour parvenir à une solution politique inclusive et durable. Ce document, fruit de négociations intenses entre les différentes parties libyennes, établit un cadre juridique et politique pour la transition démocratique en Libye.
Le processus de Bouznika, quant à lui, incarne une initiative marocaine visant à réunir les factions libyennes autour de la table des négociations. Organisé dans la ville côtière de Bouznika, près de Rabat, ce dialogue a permis à des représentants du Parlement basé à l’est de la Libye et du Haut Conseil d’État, installé à Tripoli, de débattre des enjeux fondamentaux liés à la gouvernance et aux élections.
Les discussions menées à Bouznika ont abouti, l’an dernier, à des progrès notables dans la préparation des échéances électorales en Libye. Entre mai et juin, des réunions de la commission mixte regroupant les deux institutions libyennes ont permis de résoudre des désaccords majeurs et de formuler des lois électorales essentielles pour l’organisation des élections présidentielle et législatives.
Ces réalisations ont été saluées par le CPS, qui a souligné leur importance dans la quête d’un consensus politique en Libye. Les responsables libyens impliqués ainsi que plusieurs diplomates internationaux, notamment ceux des Nations Unies, ont également reconnu l’efficacité des efforts marocains dans ce processus.
Lors de cette dernière réunion du CPS, Mohamed Arrouchi, représentant du Maroc auprès de l’UA et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a réaffirmé la position constante du Royaume sur la crise libyenne. Selon lui, le dialogue inclusif et la concertation directe entre Libyens constituent l’unique voie pour sortir durablement de l’impasse politique actuelle.
Il a souligné que les efforts marocains s’inscrivent dans une logique de « sincérité et de neutralité », visant à garantir une solution pacifique et autonome, exempte de toute ingérence étrangère. Le Maroc, fidèle à sa politique de non-intervention, plaide pour que les Libyens eux-mêmes définissent les contours de leur avenir politique et institutionnel.
Les initiatives marocaines, qu’il s’agisse de l’Accord de Skhirat ou des dialogues de Bouznika, ont été unanimement reconnues par les acteurs libyens et la communauté internationale comme des contributions cruciales à la stabilisation de la Libye. Le Maroc a également dénoncé à plusieurs reprises les tentatives d’ingérence extérieure, les jugeant contre-productives et nuisibles au processus de réconciliation nationale.
Pour Rabat, seule une feuille de route élaborée par les Libyens eux-mêmes, dans un cadre transparent et inclusif, peut garantir la sortie de crise et jeter les bases d’une paix durable. En soutenant ce processus, le Royaume réaffirme son engagement en faveur de la stabilité régionale et de l’autonomie des solutions africaines face aux défis continentaux.
MK/ac/Sf/APA