La BCL a vendu 2,3 milliards USD en devises mi-mars, contre 788 millions USD de revenus pétroliers, accentuant la pression sur les réserves et l’économie.
Selon un communiqué publié lundi, 1,1 milliard USD ont été consacrés aux besoins personnels, tandis que 1,2 milliard USD ont servi à couvrir les lettres de crédit.
Cette tendance confirme une forte demande sur le marché des devises, dans un contexte de faibles rentrées pétrolières.
L’institution met en garde contre les « grandes difficultés » qu’elle affronte, notamment la baisse des recettes publiques due à la chute et au retard des revenus pétroliers, ce qui accroît la pression sur les réserves de change.
À cela s’ajoute l’augmentation continue des dépenses publiques, alimentée par une gouvernance budgétaire fragmentée, qui accentue la demande en devises étrangères et complique les efforts de stabilité économique.
Malgré ce contexte, la BCL affirme son engagement à fournir régulièrement des devises pour répondre aux besoins du marché local, tout en préservant la durabilité financière et les actifs en devises étrangères.
Les données de janvier et février 2025 révèlent par ailleurs une utilisation record des devises étrangères, atteignant 5,53 milliards USD, soit une hausse de 395 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Les dépenses personnelles ont représenté 53,7 % des usages, contre 43,1 % pour les crédits documentaires.
La forte demande en devises, associée à la baisse des recettes pétrolières, reflète une pression croissante sur les équilibres macroéconomiques libyens.
SL/ac/Sf/APA